Diffamé et dénigré par Seif Eddine Makhlouf, Hamza Belloumi a promis de ne plus réagir aux « folies et élucubrations » de ce dernier, mais s'est quand même permis un bref – mais parlant – rappel des faits. Dans un statut publié ce matin, dimanche 11 octobre 2020, sur sa page Facebook, le journaliste et animateur Tv, a recadré le député Al Karama et chef du bloc parlementaire de la Coalition, en lui rappelant que le directeur de l'école coranique du Regueb – dont ce dernier s'est réjoui de la libération – est tout sauf innocent. Le journaliste accompagne sa publication du hashtag « avocat des terroristes », en référence au député, connu pour être un farouche défenseur des accusés dans des affaires controversées, souvent ayant trait à des crimes terroristes.
Hamza Belloumi a rappelé que, suite aux révélations faites dans son émission « Les Quatre Vérités », plusieurs verdicts ont été émis dont : « une peine de 30 ans de prison pour viol d'enfants, un an de prison pour le directeur de l'école pour mariage illégal et une condamnation pour l'ouverture d'un foyer pour enfants sans autorisation légale en plus d'autres affaires en cours pour blanchiment d'argent ».
Vendredi, tout en annonçant fièrement la libération du directeur de l'école coranique de Regueb, le député s'est attaqué à l'équipe de l'émission « Les Quatre Vérités », qui a révélé l'affaire de maltraitance commise à l'encontre des élèves, et plus spécifiquement à Hamza Belloumi. Makhlouf a photoshopé la photo du journaliste de sorte à ce que ses yeux soient colorés en rouge, faisant référence au diable, et l'accusant d'avoir été à l'origine de la guerre menée contre l'enseignement du coran. « Honte à ceux qui ont monté cette affaire de toutes pièces par méchanceté envers les protecteurs du Coran ! » avait écrit Seif Eddine Makhlouf dans une précédente publication.
En février 2019, l'affaire de l'école coranique Regueb a été déclenchée suite à la diffusion de l'émission « Les Quatre Vérités » de Hamza Balloumi. Un reportage réalisé par l'équipe de l'émission avait montré une école suspecte construite à 6 km du centre-ville de Regueb dans le gouvernorat de Sidi Bouzid. Des investigations menées après la diffusion du reportage ont permis de découvrir les conditions inappropriées dans laquelle les enfants étaient admis. Certains ont été maltraités, victimes d'exploitation économique et même violés. En juillet 2019, le tribunal de première instance de Sidi Bouzid a prononcé une peine de 20 ans de prison à l'encontre de l'un des «enseignants » de l'école coranique de Regueb, reconnu coupable de viol. Une peine à laquelle s'ajoutent 10 autres années de prison, ramenant la condamnation à 30 ans pour viol de mineurs. L'affaire est toujours en cours et d'autres jugements sont attendus.