Le ministre de la Santé Faouzi Mehdi a été présent ce lundi 12 octobre 2020, sur le plateau de la chaîne Attessia, pour revenir sur la situation épidémique dans le pays ainsi que la stratégie sanitaire adoptée par l'Etat. Interrogé à propos des rituels d'enterrement des personnes décédées des suites du Covid, le ministre a été submergé par l'émotion et s'est interrompu afin de retenir ses larmes. Il a estimé, tout en affirmant que cette situation l'affectait particulièrement, que ce que l'humanité est en train de vivre est atroce, dans la mesure où les membres de la famille ne peuvent se rapprocher de leurs proches décédés, même pour une dernière fois.
Le ministre de la Santé, a indiqué que la Tunisie est en train de vivre la première vague réelle de l'épidémie du coronavirus, assurant que la période des mois de mars et avril était différente étant donné qu'il s'agit de cas de contamination horizontale et que la source de contamination était connue. « Ce que nous vivons actuellement est la véritable vague de l'épidémie. Nous sommes en pleine phase de contamination communautaire. D'ailleurs, au début, nous pouvions comptabiliser facilement le nombre de contaminations, aujourd'hui, cela nécessite beaucoup plus de temps, notamment, pour la centralisation et la vérification ».
Le ministre de la Santé a ajouté que son département a opté pour la transparence et ne cache rien de la réalité de la situation aux citoyens. Revenant sur les lits de réanimation, il a indiqué que les hôpitaux sont en train de renforcer leur capacité et leurs moyens et que l'objectif fixé par le gouvernement sera atteint, précisant qu'actuellement, les hôpitaux de la santé publique possèdent 157 lits de réanimation et 750 lits d'oxygène.
D'autre part, Faouzi Mehdi a indiqué que le ministère va utiliser les tests de dépistage rapide, pour plus d'efficacité du diagnostic et afin d'éviter les attentes des résultats. « Les résultats seront disponibles dès 15 minutes et les tests seront gratuits dans les hôpitaux. Le coût de ces tests est de 5 dollars. Une partie des tests sera fournie au secteur privé, mais nous n'avons pas encore fixé le prix local ».