Le député Mabrouk Korchid a réagi, tard dans la nuit de mercredi à jeudi 12 novembre 2020, à l'accrochage qui l'avait opposé à sa collègue députée et présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi. Dans un long statut publié sur sa page Facebook sous le titre : “Toute la vérité sur l'hystérie de Abir Moussi”, le député a démenti la version de sa collègue selon laquelle il l'aurait agressée. Il a expliqué que la présidente du PDL avait explosé de colère quand elle s'est rendue compte que la discussion sur la fixation d'une date d'examen pour la motion du PDL sur la classification des Frères musulmans en tant qu'organisation terroriste s'est déroulée en son absence alors qu'elle avait abandonné son droit d'y assister pour donner une interview télévisée. Mabrouk Korchid a ajouté que la députée avait prétendu que la réunion ne s'était pas déroulée dans les règles pourtant, alors que l'examen de la motion avait bien été fixé à la date du 17 décembre comme elle l'avait souhaité. “Cela ne lui a pas plu, car elle a constaté que l'application de la loi n'était pas tributaire de sa présence”, a-t-il affirmé, notant que Abir Moussi avait menacé ses collègues et tenté de les empêcher de quitter le Parlement alors que la séance avait été levée à cause de ses agissements. “Tous étaient témoins de la scène. Et quand j'ai quitté la salle, elle a dispatché les membres de son bloc leur ordonnant de bloquer les sorties pour nous empêcher de partir”, a-t-il poursuivi. Mabrouk Korchid a ajouté que Abir Moussi s'était ensuite dressée devant lui et lui avait bloqué le passage avec ses bras. “Je lui ai demandé plusieurs fois de se ressaisir et quand elle a refusé je l'ai écarté de mon chemin sans la faire tomber (comme elle l'avait prétendu). Personne ne peut restreindre ma liberté et je refuse ces pratiques”, a-t-il écrit. En réaction, la députée s'est attaquée à son collègue et l'a frappé, selon ses dires. “Cela ne m'a pas dérangé et j'ai continué mon chemin vers ma voiture. Il n'y a pas eu violence ni sur une femme ni sur un homme comme elle le prétend”, a-t-il avancé avouant, toutefois, qu'il lui avait dit qu'il n'était pas “un employé de son père pour qu'elle l'empêche de partir”. “Abir est dans un état hystérique et fait exprès de me nuire depuis un moment”, a-t-il fait savoir précisant qu'il avait pris contact avec quelques membres du bloc du PDL en prévention d'éventuels dommages. Mabrouk Korchid a conclu en assurant que Abir Moussi se comportait de la sorte car elle veut le monopole de la lutte contre l'islam politique et veut en faire son propre fonds de commerce. “A chaque fois qu'une voix s'élève, elle la rabaisse”. “Abir sait que nous sommes sur un projet national sérieux, fédérateur et qui ne repose pas sur l'idée d'une seule personnalité qui contrôle les autres et humilie ceux qui sont avec elle avant même ses adversaires. C'est pourquoi elle a fait de moi son ennemi”, a-t-il affirmé.