Une réunion déterminante entre le ministère de l'Education et le syndicat, et qui s'annonce déjà enflammée, est prévue ce mardi 19 janvier 2021. C'est ce qu'on comprend d'un post Facebook publié la veille par le secrétaire général de la Fédération de l'enseignement secondaire, Lassâad Yaâcoubi. Elle sera consacrée à évaluer l'année scolaire et à dessiner le reste de ses traits.
Le syndicaliste a profité de son post Facebook pour fustiger le ministère et le non-respect de ses engagements en ce qui concerne la mise en place de conditions sanitaires ou dans l'annonce des résultats des promotions. « Nous allons dialoguer avec ceux à qui nous ne faisons plus confiance dans les accords qu'on conclut sur le papier et dans les séances… Demain, nous dialoguerons avec eux d'une manière différente », lit-on dans ce post.
Pour commenter son statut Facebook, M. Yaâcoubi est intervenu ce mardi 19 janvier 2021 au micro de Jihène Miled dans son émission Sbeh Enness sur Mosaïque FM. A cette occasion, il a affirmé que s'il y a un nouvel arrêt des cours, il ne serait plus possible de parler d'une année scolaire. « L'année scolaire a été assez écourtée et on ne peut plus la toucher », a-t-il soutenu, en fustigeant la suspension des cours dans sa forme actuelle, qu'il considère comme étant « une faute grave commise par le gouvernement ». Pour lui, s'est un non-sens de suspendre les cours ou prolonger la suspension hors mesures sanitaires strictes équivalentes au confinement général. « Cette suspension est un crime contre l'année scolaire », a-t-il indiqué. Et d'ajouter : « Nous constaterons d'ici la fin de cette semaine les résultats sur la propagation de la pandémie de cette décision ».
Pour lui, l'année scolaire s'annonce assez mal avec la moitié du programme, la moitié du temps et deux suspensions de cours. « Le temps restant ne permet pas de finir d'apprendre les notions et le programme », a-t-il poursuivi. Pour lui, l'adoption d'un système de semestre s'impose désormais : le trimestre étant court et il est écourté. Mais, il faudra étudier cette option de tous les côtés.
Autre chose, le syndicaliste s'est attaqué au ministère en ce qui concerne les fonds alloués aux établissements éducatifs pour se prémunir contre la pandémie. « On nous a dit que des fonds ont été alloués mais concrètement, sur le terrain il n'y a rien. Soit les données qu'on nous présente sont fausses, soit ces fonds ne sont pas utilisés à bon escient. Le ministère de l'Education nous doit des explications ! », a-t-il expliqué. S'agissant de la réunion de ce mardi, Lassâad Yaâcoubi a assuré : « Si on ne parvient pas à un engagement dont la finalité est d'être considéré comme un partenaire à part entière et dans la mise en place de tous les détails ainsi qu'un engagement pour le respect de tous les accords, nous serons plus concernés par un dialogue sur le reste de l'année scolaire. Le ministère de l'Education assumera seul, nous on réagira comme un partenaire social, qui doit défendre ses adhérents et protéger leur santé ».