Le député et président de la Commission parlementaire de la réforme administrative, de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, Badreddine Gammoudi, est revenu, vendredi 19 février 2021, sur l'affaire de la saisie-arrêt sur les comptes du transporteur national Tunisair, sur demande de l'opérateur turc, TAV, qui gère les aéroports Enfidha-Hammamet et Monastir Habib Bourguiba. Intervenu dans la Matinale de Hamza Balloumi sur les ondes de Shems FM, il a indiqué que la TAV, elle-même, avait des dus de 400 millions de dinars auprès du groupe Tunisair notant l'absence de dialogue entre les deux entités pour régulariser la situation.
Le député n'a pas manqué de tancer la PDG de la compagnie aérienne nationale. Il s'est, en effet, interrogé sur les dessous de la rencontre de l'ambassadeur turc en Tunisie et Olfa Hamdi, et son lien avec cette affaire de saisie.
La TAV veut, rappelons-le, se faire rembourser près de 28 millions de dinars de dus pour de nombreuses prestations de service rendus au transporteur national.
« Madame Hamdi aurait dû régler cette affaire pour éviter une telle humiliation à l'Etat tunisien », a avancé Badreddine Gammoudi.
Interpellé sur une éventuelle réforme et restructuration au sein de Tunisair, le député a assuré que le dossier était suivi de près par la Commission parlementaire de la réforme administrative, de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption et qu'une réunion était prévue au Parlement avec les responsables au sein du ministère du Transport.
« Une réforme est toujours possible mais nécessite beaucoup de labeur », a-t-il affirmé rappelant que les parties sociales ont approuvé l'idée de licencier près de mille employés parmi ceux embauchés après 2011.
« Sauver Tunisair reste faisable tant que le dialogue est possible avec les parties sociales », a-t-il conclu. N.J.
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