Le président de la République, Kais Saïed, a reçu, lundi 1er mars 2021 à Carthage, le président du Conseil supérieur de la Magistrature (CSM), Youssef Bouzakher. Cette rencontre a été l'occasion, pour le chef de l'Etat, d'étaler de nouvelles croyances conspirationnistes. Selon Kaïs Saïed, le scandale des doses de vaccin offertes par les Emirats à la présidence de la République « n'est qu'une stratégie de diversion pour détourner l'attention des vrais dossiers ». Qualifiant les informations qui ont circulé à ce sujet de « bobards tissés par des professionnels », le président de la République a ajouté, sur un ton rogue, que la Tunisie avait besoin de « vaccins anti-mensonges ». La présidence de la République a, notons-le, publié ce matin un communiqué expliquant qu'elle avait bien reçu 500 doses de vaccins (et non mille comme évoqué par certains médias et députés) précisant que ce don a été transmis dans la foulée à la direction générale de la santé militaire. Aucun membre du palais de Carthage n'a été vacciné, selon le communiqué de la présidence.
Pour ce qui est de l'évolution de la justice tunisienne, Kaïs Saïed, a fait savoir que les juges se trouvaient dans une situation délicate assurant qu'il suit de près le traitement de certaines affaires. Il a évoqué dans ce sens la destruction et tentatives de destruction de preuves accablantes contre certains accusés, notant que la présidence de la République se tiendrait toujours du côté des juges « honnêtes et qui ne se plieraient pas sous la pression et le chantage ».