Les députés Al Karama ont appelé ce soir, du mardi 9 mars 2021, leurs soutiens à se rendre devant le siège de l'Union des Oulémas Musulmans à l'Avenue Kheireddine Pacha à Tunis là où le parti destourien libre (PDL) présidé par Abir Moussi a entamé, en novembre dernier, le sit-in « de la colère ». Les sit-inneurs manifestent sur place, sans interruption, depuis ce matin. Les élus et membres Al Karama s'y sont rendus, voulant se substituer aux forces de l'ordre qui n'ont pas été suffisamment effiacces à leur sens. Ceci a provoqué une vive tension qui a nécessité un déploiement sécuritaire imposant. Les députés Al Karama ont accusé Abir Moussi de vouloir mener le pays vers la violence et le mot guerre a même été lâché.
Seif Eddine Makhlouf a déclaré que si l'Etat n'intervient pas pour évacuer Abir Moussi et les militants du PDL de l'enceinte de cette « association citoyenne légale », les militants d'Al Karama le feront eux-mêmes.
Les insultes ont fusé de toutes parts et Abir Moussi et les membres de son parti ont été traités de vendus, de rats, de corrompus, d'esclaves... Les soutiens d'Al Karama menacent eux aussi de demeurer sur place si les militants du PDL n'évacuent pas les lieux, malgré le couvre-feu décrété à 22h. « Nous ne rentrerons pas et les balles ne nous font pas peur ! » a déclaré la présidente du PDL que les sécuritaires tentent en ce moment d'évacuer.
Mise à jour 22h30 : Les agents de police munis de hauts-parleurs tentent d'évacuer tout le monde. De son coté, Abir Moussi affirme avoir été agressée et bousculée par les forces de l'ordre. La présidente du PDL, visiblement très affectée, appelle ses sympathisants à se réfugier sous la tente et à ne pas quitter les lieux pendant que les deux députées PDL Awatef Grich et Zeineb Sfari se trouvent actuellement à l'intérieur du siège de l'Union. Les tensions se poursuivent à l'heure de la rédaction de ces lignes.