La présidente du PDL (Parti destourien libre) Abir Moussi a publié, ce mercredi 17 mars 2021, une vidéo en direct depuis l'administration de l'assemblée des représentants du peuple (ARP) où elle a dénoncé la présence d'assistants parlementaires payés par l'Institut National Démocratique (NDI), revendiquant la révélation de l'identité de ces assistants, ainsi que la nature des contrats dont ils bénéficient. Abir Moussi s'est rendue au bureau de la fonctionnaire chargée du dossier de la coopération internationale relevant du cabinet du président du Parlement, appelant à avoir l'accès aux identités des assistants parlementaires en question. Dans ce contexte, elle a affirmé que l'une des assistantes est membre de l'Union des Oulémas musulmans et qu'elle est même l'assistante de Noureddine Bhiri. La dame chargée du dossier a longuement tergiversé et n'a pas donné suite à la demande de la présidente du PDL et chargée des Affaires des députés.
Abir Moussi a indiqué que l'administration lui a fourni la liste nominative des assistants parlementaires ayant des contrats légaux, et s'est contentée de lui fournir le nombre des assistants payés par le NDI et les blocs auxquels ils sont affectés. La présidente du PDL a pointé l'ingérence de cet organisme américain dans les affaires parlementaires et sa mainmise sur les activités des députés à travers "un financement opaque et contraire aux principes fondamentaux de la souveraineté des institutions de l'Etat".
Face à cette polémique, le responsable du syndicat des agents du Parlement est intervenu agressant verbalement Abir Moussi et l'appelant à quitter les lieux, chose qui a été, bien évidemment refusée par Abir Moussi. Cette dernière a appelé, donc, à la présence du chef du cabinet Ahmed Mechergui afin qu'il réponde à ses interrogations et sa demande d'accès à l'information.
Après plus d'une heure d'attente, diffusée désormais en direct, Ahmed Mechergui s'est présenté face à Abir Moussi. Il lui a demandé de formuler une demande écrite à ce sujet, sauf qu'elle lui a signifié que sa demande a déjà été faite depuis un mois déjà et que la réponse fournie était incomplète.
La présidente du PDL a affirmé que sa sécurité est menacée, notamment en présence de personnes inconnues au Parlement, ajoutant que l'opacité qui accompagne la présence de ces assistants rend les choses encore plus difficiles.