Toutes les observations donnent à croire que le député islamiste radical, Rached Khiari, actuellement en fuite, est très bien informé. Des données qui devraient être confidentielles et du fait des services du ministère de l'Intérieur se retrouvent, par le « hasard » des choses, reprises par le député fugitif. La piste d'une taupe au département n'est vraisemblablement pas à écarter. Comment aurait-il eu vent, si ce n'était pas le cas, d'une convocation du frère du président de la République Kaïs Saïed ? La page de Khiari, gérée par son épouse depuis sa fuite, annonce ainsi que l'unité spéciale d'enquête dans les crimes a officiellement convoqué Naoufel Saïed pour l'interroger « après la confirmation d'échanges avec un responsable sécuritaire à l'ambassade américaine à Paris ». Le post précise, plus loin, que les unités d'enquête ont pratiquement tout découvert. Indépendamment de la véracité de ses affirmations, le fait est qu'une partie est en train de tenir informé le député fuyard. Hier, lors de son interview donnée à Jawhara Fm, via WhatsApp pour ne pas être localisé, Rached Khiari avait aussi déclaré qu'il savait pertinemment qu'il n'avait pas été intégré dans le registre des personnes recherchées. Mais encore, il a révélé connaitre les détails de l'audition de Fawzi Daâs, membre de la campagne électorale de Kaïs Saïed, qu'il accuse d'avoir touché de l'argent. Le député affirme également au cours de l'interview que l'unité spéciale de l'Aouina est parvenue à des preuves irréfutables qui seront bientôt dévoilées… Il se pourrait que Rached Khiari enjolive les fuites qui lui parviennent dans son intérêt. Toutefois, il est plus que nécessaire de s'interroger sur les parties qui lui fournissent des informations, surtout que ses soutiens d'Al Karma font partie du « coussin » de Hichem Mechichi, qui n'est autre que le ministre de l'Intérieur par intérim.