Le professeur en droit, Ridha Jenayah, a estimé, dans un post publié ce vendredi 30 avril 2021, sur les réseaux sociaux, que « le scandale » du système Evax « s'élève à un mensonge d'Etat dont le gouvernement porte la responsabilité ». Commentant ainsi la polémique qu'a entrainée l'annonce de la vaccination des membres du gouvernement contre le Covid-19, Ridha Jenayah a cité la hiérarchisation des populations prioritaires telle que parue sur le site du ministère de la Santé dans le tableau qui suit :
Le professeur en droit, comme beaucoup de Tunisiens, s'est interrogé sur la priorisation des membres du gouvernement, classés parmi les professionnels des services essentiels qui comprennent forces de l'intérieur, pompiers, militaires, éducation, transports etc. s'indignant de constater que des personnes, pourtant classés dans la troisième liste des prioritaires, aient pu être vaccinées alors que celles, inscrites sur la plateforme, qui sont sur la deuxième et même la première liste, n'ont pas encore été invitées à le faire.
« Arrêtez de jouer avec la vie des gens et respectez les règles que vous avez vous-mêmes fixées » a conclu M. Jenayah.
Interrogé sur la question, le ministre de la Santé, Faouzi Mehdi, a indiqué qu'il avait été décidé de vacciner les membres du gouvernement pour les protéger compte tenu de la gravité de la situation épidémiologique en Tunisie.
Interpellé sur les 60.000 citoyens inscrits sur Evax qui n'ont toujours pas reçu de SMS confirmant une date pour la vaccination, le ministre a pointé du doigt un dysfonctionnement auquel les autorités vont remédier.
Il a nié, dans ce sens, tout lien entre cette « panne technique » et l'opération de vaccination des membres du gouvernement.