« Pour la première fois depuis 1957, le Parlement tunisien fait perdre à la Tunisie l'occasion de participer aux mécanismes et structures de l'Union interparlemantaire (UIP) », a déploré le député Tahya Tounes Hussein Jenayah aujourd'hui, dénonçant « un scandale » et pointant du doigt « un oubli de la part du bureau du Parlement et un dépassement des délais réglementaires ». Sur sa page Facebook, aujourd'hui vendredi 21 mai 2021, Hussein Jenayah explique que le délai de dépôt des candidatures était le 8 mai courant et que « malgré la correspondance adressée par l'Union parlemantaire arabe à l'ARP, le 8 avril dernier, le bureau du Parlement n'a pas traité cette candidature dans les délais réglementaires ».
La 142e assemblée de l'UIP se tiendra en ligne pendant la semaine du 24 mai 2021. L'UIP avait été saisie en octobre 2020 par Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL) qui a dénoncé des violences subies dans l'hémicycle. L'Union, qui a jugé la plainte de la députée recevable, a adressé une correspondance au président de l'ARP, Rached Ghannouchi, en janvier 2021, dans laquelle elle explique que « Abir Moussi a été victime de violences et d'insultes dégradantes à caractère sexiste directement liées à l'exercice de son mandat parlementaire. Les violences subies par Mme Moussi seraient fondées, d'une part, sur le fait que la députée est à la tête d'un parti politique de l'opposition et, d'autre part, sur son genre. Mme Moussi a également reçu des menaces de mort sérieuses dont elle a fait part aux services de police qui assurent actuellement sa sécurité ».
En 2020, l'UIP a publié un rapport dans lequel elle a déploré « l'augmentation des allégations de violation des droits de l'homme des parlementaires, en particulier à l'encontre des femmes ». Dans ce rapport, qui examine les cas de 552 parlementaires de 42 pays, l'organisation internationale a pointé les gouvernements qui ont profité de la pandémie pour prendre des mesures contre les parlementaires de l'opposition.