Des dérogations seront accordées aux Tunisiens qui travaillent à l'étranger mais qui sont non-résidents et dont les pays hôtes exigent la vaccination pour pouvoir entrer sur leur territoire. Mais, les dossiers seront étudiés au cas par cas, pour déterminer la véracité de la nécessité de se vacciner ou si le pays en question permet des dérogations ainsi que la nécessité de se rendre sur place. Ces dérogations ne seront pas nombreuses et dépendent du stock de vaccins car la priorité demeure la vaccination des Tunisiens selon le planning établi. En effet, le retard pris pour la vaccination en Tunisie est un réel casse-tête pour les Tunisiens qui veulent se rendre à l'étranger, pour le travail ou le tourisme. Ainsi, selon l'aveu même d'Ines Fradi membre de la Commission de vaccination, seulement 11% des Tunisiens ont été vaccinés, trois mois après le début de la campagne national de vaccination. Ahlem Gzara, membre de cette même commission a avoué, ce mercredi 16 juin 2021, que seulement 379.261 personnes ont reçu les deux doses du vaccin anti-Covid et 1.066.511 ont reçu une première dose du vaccin anti-Covid.
Or, plusieurs Tunisiens, vu leurs activités, ont besoin d'être vaccinés. Certaines dérogations ont été consenties pour certaines catégories socio-professionnelles (secteur du tourisme, enseignants mais aussi les secteurs vitaux comme la sureté, l'armée ou les agents de santé). Mais, il y a des Tunisiens qui travaillent hors de la Tunisie, sans être pour autant résidents dans les pays d'accueil, et qui se retrouvent pris en otage à cause de ce retard, comme ceux qui travaillent dans le secteur du pétrole ou ceux qui font des formations. Ces personnes sont obligées de subir une quartenaire qui dépend de chaque pays, mais désormais plusieurs pays d'accueil réclament qu'ils soient vaccinés. Si la problématique des premiers est simple à traiter, celle des seconds est un véritable calvaire, les autorités n'ayant pas communiqué sur ce cas de figure.
Ayant reçu des demandes d'éclaircissements de certains de ses lecteurs, Business News a contacté, mercredi 16 juin 2021, le président de la commission de vaccination Hechmi Louzir qui a expliqué que l'un des objectifs du gouvernement lorsqu'il a mis son plan de vaccination en place est de garantir la continuité de l'Etat et du travail, tout en mettant en place un ordre de priorité. Ainsi, il y a une liste de secteurs essentiels fixés par le gouvernement par décret et dont les travailleurs de ces secteurs doivent se rendre aux départements ministériels de tutelle. Les différents départements, selon les doses mises en place et autorisées et les exigences du pays hôte (si le vaccin est obligatoire ou juste facultatif pouvant être remplacé par une quarantaine) décide de prioriser certaines personnes. La liste de ces personnes est envoyée par le département en question au ministère de la Santé, qui grâce à leur CIN les priorise dans le système Evax, et sont appelés à se faire vacciner dans les jours suivant la demande formulée. M. Louzir a souligné que c'est la procédure théorique mais que c'est au département de décider d'intervenir ou pas, au cas par cas, selon la nécessité. Le tout sachant que la personne qui veut se faire vacciner doit être inscrite dans le système Evax.