Au terme du congrès non électoral de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), le secrétaire général de la Centrale syndicale, Noureddine Taboubi, a affirmé, dans une déclaration rapportée par Mosaïque Fm, que le comité administratif de l'organisation ne comptait pas retirer son initiative de dialogue national au président de la République, Kaïs Saïed. Dans un communiqué émis aujourd'hui, la centrale syndicale a condamné les propos tenus par le chef de l'Etat, considérant qu'il s'agit-là d'une mise en doute du rôle joué par les institutions nationales qui ont parrainé le dialogue en 2013, "qui a permis d'éviter au pays de sombrer dans une guerre civile". L'UGTT a, par ailleurs, appelé à l'organistion d'élections anticipées si la crise politique et constitutionnelle n'est pas dépassée rapidement. Le secrétaire général-adjoint de l'UGTT, Kamel Saad, a, pourtant, affirmé le contraire dans la matinée du jeudi 17 juin 2021, précisant que l'organisation a finalement opté pour un dialogue qu'elle mènera elle-même comme cela a été le cas en 2013. Des propos qui ne reflètent que l'un des avis échangés lors du congrès, a précisé Noureddine Taboubi.
Le président de la République, Kaïs Saïed, a, rappelons-le, adressé des critiques virulentes en commentant l'organisation d'un dialogue national et a avancé que le dialogue mené en 2013 par le quartet, n'avait rien de national. Le comité administratif de l'UGTT n'a pas manqué, par la même occasion, de tacler le président du Parlement, Rached Ghannouchi, condamnant le propos de ce dernier au sujet de l'oisiveté des travailleurs. La Centrale syndicale a dénoncé les accusations de Rached Ghannouchi notant que son propos n'était qu'une tentative de maquiller l'échec des gouvernements qui se sont succédé. L'UGTT a, également, pointé du doigt des tentatives de Rached Ghannouchi d'encourager « un travail parallèle » à travers ses rencontres avec des structures étrangères au travail syndical.