Dans une vidéo diffusée sur sa page Facebook, la députée et présidente du PDL, Abir Moussi, a annoncé qu'elle porte plainte contre le procureur de la République. Cette plainte sera déposée auprès de l'inspection générale du ministère de la Justice. Abir Moussi a expliqué que cette décision survient suite à la convocation reçue de la part de la brigade centrale de la Garde nationale de l'Aouina. Elle a, aussi, précisé qu'elle refuse de répondre à cette convocation. Elle a, ainsi, motivé son refus par les vices de procédures relatifs à cette convocation. « La brigade n'aurait pas dû convoquer un député puisque ce dernier est protégé par les dispositions de l'article 68 de la constitution », a déclaré Abir Moussi. « Le procureur de la République n'a pas le droit d'ouvrir une enquête qui vise un représentant du peuple ! », a-t-elle ajouté. A noter que selon l'article 68 de la Constitution, « Un membre de l'Assemblée des Représentants du Peuple ne peut, pendant son mandat, être poursuivi sur le plan civil ou pénal, ni arrêté ou jugé en raison d'opinions ou de propositions formulées ou d'actes effectués en relation avec ses fonctions parlementaires ».
Abir Moussi a, également, considéré que la convocation comporte d'autres vices puisqu'elle était adressée au Président de l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), Rached Ghannouchi et non pas aux députés. La députée a, également, affirmé qu'elle compte intenter une procédure auprès de l'inspection générale du ministère de la Justice à l'encontre du porte-parole du tribunal de première instance de Tunis, Mohsen Dali. « Il a induit les gens en erreur à travers une fausse interprétation de la loi », a déclaré Abir Moussi. Dans la même vidéo, Mohamed Karim Krifa a considéré que la justice est désormais sous l'emprise de Rached Ghannouchi. Rappelons que Rached Ghannouchi a déposé, le 30 juin 2021, une plainte contre les élus du Parti destourien libre (PDL) pour entrave aux travaux de la séance plénière. Abir Moussi avait tenté de stopper la séance plénière consacrée à la création du bureau du Fonds de Développement qatari. Au cours de cette plénière, la députée a été agressée à deux reprises.