Le chef du gouvernement Hichem Mechichi a tenu, mardi 20 juillet 2021, une réunion d'urgence au ministère de la Santé pour revenir sur la décision du limogeage du ministre Faouzi Mehdi et les raisons ayant conduit à la prise de cette décision. Hichem Mechichi a indiqué que la Tunisie passe par une période difficile à cause de la situation épidémique ce qui justifiait le maintien du ministre de la Santé à la tête du département bien qu'ill ait été concerné par le dernier remaniement ministériel. « Nous avons fait une évaluation de la direction à la tête du ministère il y a six mois. Aujourd'hui, il s'avère que cette décision était juste, preuve à l'appui. Nous avons patienté tenant compte de l'intérêt de l'Etat. Maintenant, ce n'est plus possible et ce sont les Tunisiens qui en font les frais. Il y a un dysfonctionnement extraordinaire à la tête du ministère. Je ne reconnais plus le département bien qu'il regorge de compétences scientifiques et managériales, mais les cafouillages enregistrés lors de la gestion quotidienne de la crise, ont fait que nous prenions cette décision ».
A cette occasion, le chef du gouvernement a tenu à remercier le ministre des Affaires sociales pour avoir accepté ce poste, soulignant qu'il faut laisser de côté toute considération et ne tenir compte que de la santé des Tunisie. « Je me retrouve pour la troisième fois au sein du ministère pour pointer des dysfonctionnements. La pénurie d'oxygène est inconcevable. Il y a eu un problème d'approvisionnement une première fois et le même problème s'est reproduit. Pour la campagne de vaccination, j'ai appelé à mettre à contribution les centres de santé de base, mais ça n'a pas été fait, pourtant cet appel a été lancé par les professionnels de la santé. Aujourd'hui, on prend une décision populiste, et organiser une journée portes ouvertes sans prévenir ni le chef du gouvernement, ni les gouverneurs, ni les forces de l'ordre. Je considère que cette décision est criminelle. Cette image ne sied pas à l'image de la Tunisie ». Et d'ajouter : « Certes nous commençons à avoir des vaccins, et nous tenons à élargir la campagne de vaccination, mais non pas de cette manière. 29 centres ont été ouverts aujourd'hui, mais personne ne le savait. Les citoyens n'étaient pas au courant que chaque centre ne disposait que de 800 doses de vaccins. Cette mauvaise gestion démonre que notre décision prise depuis le mois de janvier était justifiée ». Le chef du gouvernement a assuré qu'il faut présenter des excuses aux citoyens, appelant à rétablir l'ordre au sein du ministère à travers la récupération des compétences marginalisées du département.