Des mandats d'amener ont été émis contre le député islamiste d'Al Karama Abdellatif Aloui et l'avocat islamiste Mehdi Zagrouba. La police s'est déplacée à leurs domiciles hier soir, mais n'a pas réussi à les trouver pour le moment, d'après l'avocate Hanen Khemiri.
Les deux sont impliqués dans l'affaire de l'aéroport.
Aloui accompagnait les députés d'Al Karama qui se sont attaqués à la police des frontières et Zagrouba était l'avocat de la dame fichée S17 interdite de voyage et que le duo voulait faire monter dans l'avion malgré l'opposition de la police le 15 mars dernier.
Mehdi Zagrouba est connu dans le barreau pour être souvent l'avocat des personnes suspectées dans des affaires de terrorisme.
On note par ailleurs que contrairement à ce que répètent les dirigeants d'Al Karama sur les réseaux sociaux et dans les vidéos qu'ils diffusent, ce n'est pas le tribunal militaire qui s'est chargé de cette affaire et il n'y a pas eu de pv d'audition des plaignants dans la nuit du vendredi à samedi.
Le substitut du procureur général et porte-parole de la Cour d'Appel de Tunis (civile) Habib Torkhani, a indiqué jeudi dernier que le procureur général près la cour d'appel de Tunis a ordonné au procureur près du tribunal de première instance de Tunis l'ouverture d'une enquête en qui concerne la plainte déposée par le Syndicat de sûreté et par les agents des services d'enquête au sein de l'aéroport de Tunis-Carthage contre l'avocat et député Al Karama, Seif Eddine Makhlouf, et contre l'avocat Mehdi Zagrouba.
Ce que disent donc les députés d'Al Karama par rapport à l'implication des militaires dans ce dossier est totalement faux et vise la victimisation et à faire penser que les militaires sont en train de gouverner le pays. On rappelle par ailleurs que l'ancien chef du gouvernement Hichem Mechichi a ordonné l'ouverture de cette enquête depuis mars dernier. Celle-ci n'a jamais vu le jour visiblement jusqu'à cette semaine.