907 cas ont été pris en charge par l'Instance nationale de lutte contre la traite des personnes (INLTP) dans le cadre de la traite des personnes en 2020, contre 1.313 cas un an auparavant, a indiqué jeudi 12 août 2021 sa présidente Raoudha Laâbidi. Une baisse est due, selon elle, à l'entrave de la mobilité aux frontières à cause de la pandémie.
Ceci dit, au micro de Zina Zidi dans l'émission Win Inti Win Ahna, Mme Laâbidi a précisé que le phénomène de trafic de nourrissons et des enfants (commerce et vente) a augmenté en 2020. Ainsi, la traite de nourrissons a augmenté de plus de 60,5%. « On entend parler de traite de nourrissons hebdomadairement », a-t-elle soutenu. Et de noter que le phénomène ne concerne pas uniquement les mères célibataires mais aussi des familles et des commerçants dont la dernière en date est celle qui implique deux femmes et une mère célibataire, une affaire relayée par les médias.
La présidente de l'INLTP a souligné que certaines mères ne vendent pas leurs enfants par dépit mais que consciemment leur enfant est destiné à la vente. Elle a précisé que les prix dépendent des situations.
Autre fait important, Raoudha Laâbidi a expliqué qu'aucune autorité ne réagit aux rapports publiés par l'instance, mettant en relief leur négligence notamment avec le manque de moyens flagrant. Elle indique aussi, dans ce cadre, que le taux d'exploitation sexuelle des enfants a augmenté de 180,6% entre 2019 et 2020. Malgré le confinement, la cybercriminalité impliquant des enfants a largement augmenté.