Le député radical et chef du bloc Al Karama Seif Eddine Makhlouf a été présent ce soir du vendredi 17 septembre 2021, sur la chaîne Zitouna TV, pour réagir à sa libération et l'annulation du mandat d'amener à son encontre par le Tribunal militaire. Seif Eddine Makhlouf a indiqué que la Tunisie vit un coup d'Etat et non des mesures exceptionnelles, assurant qu'il n'y a eu aucune mesure prise pour sauver l'Etat. « C'était un coup pour régler des comptes personnels. L'article 80 dispose le maintien du Parlement et du gouvernement face au danger imminent menaçant l'entité de l'Etat. Or il n'y a rien eu de cela. On assiste à une stigmatisation de certains députés et l'isolation du pays à travers la fermeture des frontières. Aujourd'hui, je dis qu'il s'agit d'un coup d'Etat d'amateurs puisqu'aucun plan d'action n'a été établi. « Ce Monsieur » a fait un coup d'Etat pour s'emparer des pouvoirs exécutif et législatif et n'a rien fait par la suite ».
Le député a poursuivi en assurant qu'il a été élu par le peuple et détenait sa légitimité des urnes. « Je ne renonce pas à ma qualité de député. Je ne le ferai qu'aux prochaines élections, même anticipées. La popularité ne se mesure ni par les sondages d'opinion, ni par les dizaines de personnes qui le suivent lors des sorties dans la rue ».
Par ailleurs, il a indiqué que la coalition Al Karama n'a pas appelé à la manifestation du 18 septembre, mais la soutient et soutient tout mouvement qui mettrait fin à la situation actuelle menaçant le pays et le peuple tunisien. Il a, également, estimé que la Tunisie se trouve isolée à la suite du vide institutionnel créé par le président de la République et que les instances internationales ne traitent pas avec les personnes, mais avec les institutions démocratiques. Dans ce contexte, il a noté que l'économie nationale se trouve en danger et que l'Etat risque de ne pas parvenir à verser les salaires.
Seif Eddine Makhlouf a également souligné que l'immunité ne peut être levée par simple decrét présidentiel, notant qu'elle couvre principalement l'action parlementaire du député.