Le secrétaire général adjoint et porte-parole officiel de l'UGTT, Sami Tahri, a expliqué que la rencontre qui avait eu lieu entre le secrétaire général de la centrale syndicale, Noureddine Taboubi et la cheffe du gouvernement Najla Bouden s'inscrivait dans le cadre d'une première prise de contact entre eux. Intervenant le 28 octobre 2021 sur les ondes de la radio Mosaïque FM, Sami Tahri a affirmé que la rencontre avait apporté des signes positifs quant à la position de la cheffe du gouvernement par rapport aux priorités. « Les dossiers prioritaires, pour nous, sont la reprise du dialogue social, la réforme des établissements publics, le renforcement du pouvoir d'achat et la situation des travailleurs vulnérables… Noureddine Taboubi et Najla Bouden se sont mis d'accord sur la tenue d'une réunion entre une délégation ministérielle et des représentants du syndicat », a-t-il poursuivi.
Pour ce qui est de la grève ayant eu lieu le 28 octobre 2021 à Sfax, Sami Tahri a expliqué que cela concernait 174 établissements. « S'il n'y a pas de reprise des négociations, nous pouvons envisager d'autres grèves. Il s'agit pour nous d'une forme de négociation », a-t-il déclaré. « Nous ne sommes pas en conflit avec l'Utica. Il y a des accords avec le gouvernement et l'Utica pour la reprise des négociations. Nous avons mis cela de côté durant la crise due au Coronavirus. Certains ont essayé de profiter de la situation pour porter atteinte à ces droits… Nous avons les salaires les plus bas de la région… On ne peut pas s'interroger sur l'importance de la question ! Le non-respect des droits des travailleurs conduira à la suspension du travail et à la dégradation de leur situation… Des employeurs ont reçu des subventions de la part du ministère des Affaires sociales afin de dédommager les employés. Ces derniers n'ont pas eu accès au soutien financier car les chefs d'entreprises ne versent pas les cotisations auprès de la CNSS », a-t-il déploré.
Selon lui, sur les 174 entreprises à Sfax, plusieurs structures avaient choisi de négocier directement avec l'UGTT et ont manifesté une sensibilité quant à la situation des employés. « Les entreprises ont accès à des avantages collectés auprès du contribuable. En contrepartie, il n'y a pas d'investissements ou de développement des structures économiques… Pourquoi refusent-ils de poursuivre les négociations ? Qu'ont-ils proposé afin de trouver des solutions ? », a-t-il critiqué.