Le secrétaire général adjoint de l'Union générale tunisienne du Travail (UGTT), Samir Cheffi, a affirmé que la centrale syndicale ne pourrait pas s'isoler et s'enfermer sur lui-même. « L'UGTT continuera à être présente à travers ses positions et les réunions avec les forces nationales et les composantes de la société civile », a-t-il ajouté. A l'occasion de son passage du 19 octobre 2021 sur les ondes de la radio Mosaïque FM, Samir Cheffi a affirmé qu'aucune date de rencontre entre le secrétaire général de l'UGTT, Noureddine Taboubi, et le président de la République ou la cheffe du gouvernement n'a été fixée. Au sujet des accords et conventions collectives, Samir Cheffi a considéré que le gouvernement devait honorer ses engagements. « Le rétablissement de la confiance des tunisiens en leur pays ne peut pas avoir lieu si le gouvernement Bouden ne respecte pas ses accords… La révision de ces accords et l'étude d'outils d'application ne peut avoir lieu sans l'enclenchement de négociations collectives basées sur une approche participative », a-t-il estimé. « Il n'y a pas de rupture entre l'UGTT et la présidence de la République tel que l'a assuré Noureddine Taboubi. Néanmoins, la situation du pays nécessite la tenue de réunions entre le président, l'UGTT ainsi que l'ensemble des organisations nationales et forces civiles. Cette approche permettra de définir les grandes lignes et de faire les bons choix », a-t-il considéré. Samir Cheffi a, aussi, précisé que l'UGTT n'avait pas été consulté lors de la formation du gouvernement Bouden. Il s'agit, selon lui, de son gouvernement et il en est le premier responsable. « Nous souhaitons le succès à ce gouvernement. Afin de pouvoir faire face à la crise, nous devons avoir un gouvernement efficace et capable de traiter tous les dossiers à caractère social et économique. L'UGTT souhaite que ce gouvernement puisse faire face à ces obstacles et à répondre aux attentes des travailleurs et des catégories fragilisées », a-t-il dit.
Au sujet de la participation de la centrale syndicale au dialogue national, Samir Cheffi a estimé qu'une telle initiative ne peut avoir lieu sans la participation de l'UGTT. « Nous ne mendions pas les dialogues… Nous croyons qu'un véritable dialogue national, pour l'élaboration d'une vision stratégique nous permettons tous de dépasser la crise, ne peut pas avoir la forme de simples rencontres folkloriques ! Nous faisons partie de ce pays et nous n'accepterons pas l'élaboration de choix stratégiques sans approche participative. Nous rejetterons toutes approches de ce genre ! Nous nous attendons à un dialogue national regroupant l'ensemble des forces et partis nationaux et patriotiques », a-t-il expliqué. Pour ce qui est des entreprises publiques, Samir Cheffi a affirmé que seule l'UGTT avait présenté des propositions de sauvetage de ces structures. « Les gouvernements précédents n'ont pas fait d'efforts à ce sujet… Il ne s'agissait que de slogans pour eux. Nous sommes prêts à débattre des propositions sincères et honnêtes. L'Etat doit étudier la situation des structures au cas par cas », a-t-il déploré.