Le président du bloc parlementaire d'Ennahdha, Imed Khemiri a révélé que sa femme a été privée de sa couverture sociale. Le député a expliqué que sa femme avait subi le 26 octobre 2021 une première opération au niveau du cerveau. Une deuxième intervention est prévue pour le 3 novembre 2021. Dans une publication Facebook du 3 novembre 2021, Imed Khemiri a dit être surpris de se voir refuser son droit à la couverture sociale. « Après avoir honoré mes engagements auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale durant les sept ans en tant que député et avant 2014 lorsque je travaillais dans le secteur privé », a-t-il précisé.
Imed Khemiri a tenu les autorités responsables et à leur tête la présidence de la République, de tout danger menaçant la vie de son épouse et porterait atteinte à son intégrité physique. Il a, également, considéré que les députés et leurs familles étaient victimes de violation des droits de l'homme et du citoyen. Il a considéré que les éthiques et valeurs humaines faisaient l'objet d'attaques systématiques.
« Le droit de mon épouse aux soins est un droit légal et constitutionnel. Il ne s'agit pas d'une faveur ou d'un privilège. J'appelle les autorités concernées à revoir cette décision inhumaine. J'appelle les individus et les institutions de défense des droits humains à intervenir et à faire pression afin de mettre fin à ce grief envers mes collègues et moi », a-t-il déclaré.
Pour rappel, les députés Mustapha Ben Ahmed et Hajer Bouhlele avaient, également, été privés de leur droit aux soins. Mustapha Ben Ahmed avait entamé, le 1er novembre 2021, un sit-in à l'hôpital Habib Thameur. Le 3 novembre 2021 et suite à une visite du secrétaire général de l'UGTT, Noureddine Taboubi, le député a suspendu son sit-in. De son côté Hajer Bouhlel n'avait pas pu avoir accès à son traitement de chimiothérapie en raison de la suspension de son salaire. Le ministère des Affaires sociales avait par la suite annoncé, dans un communiqué du 20 octobre 2021, que « Le président de la République a autorisé la prise en charge de Hajer Bouhlel. Notons que l'article 38 de la Constitution précise que tout être humain a droit à la santé. « L'Etat garantit la prévention et les soins de santé à tout citoyen et assure les moyens nécessaires à la sécurité et à la qualité des services de santé. L'Etat garantit la gratuité des soins pour les personnes sans soutien ou ne disposant pas de ressources suffisantes. Il garantit le droit à une couverture sociale conformément à ce qui est prévu par la loi », poursuit le même article.