Le chef du bloc Al Karama, Seïf Eddine Makhlouf, a été remis en liberté, jeudi 11 novembre 2021, après sa comparution devant le tribunal militaire permanent dans l'affaire d'atteinte à la sûreté de l'Etat et d'outrage à un magistrat, selon l'un de ses avocats, Ines Harrath. Son audiance a été, par ailleurs, reportée au 27 janvier 2022.
Il convient de noter que Seïf Eddine Makhlouf demeure, toutefois, en détention, du fait d'un autre mandat de dépôt émis à son encontre dans l'affaire dite de l'aéroport.
Pour rappeler les faits, M. Makhlouf s'est présenté, dans l'après-midi du 21 septembre, au tribunal militaire voulant défendre le député Nidhal Saoudi – interpellé dans le cadre de l'affaire dite de l'aéroport – alors que cela est interdit par la loi.
Suite à ce refus de plaidoyer, il s'en est pris à un magistrat dans les couloirs du Tribunal militaire et l'a menacé lui affirmant qu'il détenait des informations concernant des personnes impliquées dans le « coup d'Etat ».
Considérant que ces agissements sont une atteinte à la magistrature de manière générale et une menace flagrante aux juges militaires dans l'exercice de leurs fonctions, le procureur général près la Cour d'appel militaire a ordonné l'ouverture d'une information judiciaire et a émis un mandat de dépôt à l'encontre de Seïf Eddine Makhlouf tenant compte du flagrant délit.
Me Harrath a ajouté sur sa page Facebook que la défense avait présenté plusieurs éléments afin de prouver que le mandat de dépôt émis par le Parquet dans le cadre de cette affaire avait expiré. D'où la décision de remise en liberté du prévenu.