La présidente du PDL, Abir Moussi, a affirmé, lors du mouvement de protestation qui se tient, ce samedi 20 novembre 2021, à la Kasbah, que le président de la République, Kaïs Saïed, n'est pas en droit de publier des lois par décret et que cela n'est possible que dans certains cas de figure qui ne sont pas ici respectés. « Pour décréter des lois il aurait fallu soit que l'ARP mandate l'exécutif comme on l'a fait lors de la crise du Covid-19 avec le chef du gouvernement à l'époque, soit que le Parlement soit dissout et en concertation avec la présidence du gouvernement, et nous ne sommes ni dans un cas ni dans l'autre alors tout ceci n'est pas légal. Il veut changer le code électoral et le système politique, mais qui es-tu pour changer quoi que ce soit !» a déclaré Abir Moussi.
Sur la volonté affichée par le président de changer le code électoral et le système politique dans le pays, Abir Moussi a souligné que tant que les structures dédiées sont infestées par les « tentacules des islamistes et des corrompus » alors rien ne changera peu importe si les lois sont amendées.
« Le problème n'est pas le code électoral en soi, mais l'environnement électoral dans le pays il faut fermer les vannes de l'argent et ces associations qui œuvrent dans les coulisses » a-t-elle poursuivi, affirmant que Kaïs Saïed a mis de côté les problèmes économiques de la Tunisie pour se concentrer sur son propre agenda électoral.
La présidente du PDL a aussi souligné la nécessité de clarifier la vision et la date de la tenue d'élections qui doit impérativement être déterminée après la dissolution du Parlement. « Il faut assainir le climat électoral et déraciner la pieuvre des frères – musulmans - et l'autre appelée « Mouvement du 25 juillet » » a-t-elle conclu.