Le député d'Attayar, Nabil Hajji, a affirmé qu'il n'aurait pas accepté de promulguer la loi n° 38-2020 du 13 août 2020, portant dispositions dérogatoires pour le recrutement dans le secteur public s'il était président de la République. Invité le 24 novembre 2021 par la radio Jawhara FM, Nabil Hajji a, également, critiqué l'attitude du président de la République au sujet de la déchetterie de Agareb. « Agareb ne veut pas de décharge. Néanmoins, le président les y a obligés en usant de gaz lacrymogène et d'intervention policière », a-t-il ajouté. Au sujet du gel des salaires des élus, Nabil Hajji a considéré que le président de la République avait enfreint la constitution. Il a considéré que Kaïs Saïed avait porté atteinte au droit au travail consacré par l'article 40 de la Constitution. Il a rappelé que les députés ne pouvaient ni réintégrer leur emploi avant leur élection, ni chercher un nouveau travail.
L'élu a, également, pointé du doigt la levée de couverture sociale des membres de l'ARP. Citant le décès de la femme de l'élu Imed Khemiri, Nabil Hajji a affirmé que le président commettait des crimes à l'encontre des députés et de leurs familles. « Personne ne meurt député ou président de la République ! Dieu vous interrogera sur vos faits ! », a-t-il déclaré. Nabil Hajji a, aussi, révélé qu'un groupe de députés comptait porter plainte contre certaines mesures annoncées par le président de la République. « Nous allons militer pour nos droits sous plusieurs formes. Nous sommes prêts à porter cette affaire à l'international ! », s'est-il exclamé. Concernant la politique d'austérité, Nabil Hajji a rappelé que l'Etat versait des salaires à des employés sans exercer leurs fonctions. « Les 450 employés de l'Assemblée des Représentants du Peuple reçoivent des salaires tout en restant chez eux. Ceci peut être qualifié de procuration à un tiers d'un avantage injustifié conformément aux dispositions de l'article 96 du code pénal. La même peut être constatée au sujet des employés de l'Instance Nationale de Lutte Contre la Corruption », a-t-il affirmé.
« Le président de la République doit se décider ! Soit l'Etat applique une politique d'austérité, soit on distribue des salaires à tort et à travers. Si c'est le cas, alors nous devons appliquer la loi 38-2020 », a-t-il ajouté. Enfin, le député a appelé le président de la République à réviser la loi 38-2020 afin de permettre le recrutement des chômeurs de façon graduelle et par tranche annuelle.