Le directeur de l'Institut Pasteur de Tunis et président de la commission de vaccination, Hechmi Louzir, a annoncé, lundi 6 décembre 2021, que les autorités sanitaires n'entendait pas rendre obligatoire la vaccination, pour le moment. Intervenant dans Expresso sur les ondes d'Express FM, il a rappelé que le pass vaccinal serait, toutefois, obligatoire à compter du 22 décembre conformément au décret présidentiel du 22 octobre. En vertu de ce décret-loi, le pass vaccinal sera attribué à toute personne âgée de plus de 18 ans résidant en Tunisie et ayant achevé son schéma vaccinal. Il sera exigé dans les espaces suivants : - Les structures et sièges relevant de l'Etat, des collectivités locales et des instances, entreprises et établissements publics, - Les établissements éducatifs et universitaires, les établissements de formation professionnelle, les crèches, les jardins d'enfants et les kouttabs relevant des secteurs public et privé, et les centres de protection sociale, - Les structures de santé publiques et privées pour l'accompagnement des malades ou pour les visites, - Les prisons, les centres de rééducation des enfants délinquants et des centres de garde à vue pour les visites, - Les cafés, restaurants et diverses catégories de locaux, des unités touristiques et espaces recevant du public, - Les lieux et espaces réservés aux activités de loisirs et des fêtes, et à l'accueil des foires, colloques, manifestations artistiques, scientifiques, culturelles et sportives ainsi que les lieux de cultes. Interpellé sur une éventuelle vague épidémique avec la propagation du nouveau variant Omicron, Hechmi Louzir a rappelé que la Tunisie avait, déjà, pris les dispositions nécessaires pour dépister d'éventuels cas de contaminations évoquant, également, les nouvelles conditions d'entrée sur le territoire tunisien. Il a ajouté que les cas de contaminations pourraient augmenter avec le nouveau variant précisant que plusieurs pays européens ont enregistré une hausse des contaminations au Coronavirus avant même la détection d'Omicron. Il a signalé que ces cas avaient été enregistrés en particulier chez des personnes non-vaccinées. Omicron a, rappelons-le, été détecté pour la première fois en Afrique du Sud fin novembre. Depuis le virus s'est exporté dans plusieurs pays sur les cinq continents, en Tunisie, entre autres où il a été détecté le 3 décembre. Ce variant pourrait être plus virulent que les précédents du fait de la présence d'une quarantaine de mutations. L'impact des vaccins actuellement disponibles sur ce variant n'est pas encore avéré.