Le gendre de Rached Ghannouchi et dirigeant d'Ennahdha, Rafik Abdessalem a publié un statut, ce dimanche 19 décembre 2021, assurant que les mouvements du 17-Décembre ont atteint leurs objectifs et saluant les participants à ces mouvements. "Le coup d'Etat a été démantelé et il est apparu sans maquillage et sans retouches". Rafik Abdessalem a ajouté : "À Sidi Bouzid, le public de la révolution a pu maîtriser le terrain et prendre la scène sur laquelle devait s'exprimer le dirigeant du coup d'Etat, en prétendant représenter la révolution des jeunes, mais les braves de Sidi Bouzid étaient plus agiles que lui. Ils l'ont acculé à se cacher et à garder le silence dans sa cachette secrète au siège du gouvernorat, et ce, après avoir viré ses ministres". Rafik Abdessalem essaye par ses accusations d'induire l'opinion publique en erreur étant donné que le chef de l'Etat ne s'est pas déplacé, le 17 décembre, à Sidi Bouzid, préférant adresser ses vœux au peuple tunisien à l'occasion du 11ème anniversaire de la révolution via un simple communiqué. D'autre part, Rafik Abdessalem a assuré que dans la capitale, la scène populaire et les forces politiques ont fait parvenir un message unifié rejetant le coup d'Etat, soulignant que des milliers de protestataires se sont rassemblés malgré les barrières sécuritaires et la séparation des manifestants. "Quant au sit-in, il traduisait la résistance et la détermination à faire face au coup d'Etat. Il a, également, permis de révéler le vrai visage de la police de Kaïs Saïed. Nous saluons les militants et les militantes pour leur héroïsme et leur disposition au sacrifice. Ils ont passé la nuit dans le froid, et leur retrait après l'intervention des forces de l'ordre était une sage décision pour préserver les efforts et l'énergie". Notons que le collectif « Citoyens contre le coup d'Etat » a annoncé, samedi 18 décembre 2021, la suspension de son sit-in. Le collectif entend éviter d'éventuelles altercations avec les agents de police déployés à l'avenue Habib Bourguiba et préserver, ainsi, l'intégrité physique des protestataires. Si ce sit-in n'a pas duré 24 heures, le sit-in précédent du collectif avait à peine duré quelques heures après son annonce.
Plus tôt dans la journée, le membre du collectif « Citoyens contre le coup d'Etat », Habib Bouajila, a dénoncé, une oppression policière orchestrée. Il a accusé les agents de police déployés à l'avenue Habib Bourguiba où se déroule le sit-in du collectif contre le coup d'Etat depuis vendredi d'avoir confisqué les tentes et les chaises que les manifestants ont ramené en prévision d'une longue nuit de protestation. Le ministère de l'Intérieur a donné une autre version des faits, indiquant que dix personnes sont interrogées pour agression sur des policiers lors du sit-in du collectif « Citoyens contre le coup d'Etat ».