Le Parti destourien libre (PDL) a réagi mardi 4 janvier 2022 par communiqué aux déclarations du ministre de l'Intérieur, Taoufik Charfeddine, au sujet de l'arrestation du dirigeant nahdhaoui et ancien ministre de la Justice, Noureddine Bhiri. Le politicien a, rappelons-le, été arrêté le 31 décembre 2021 dans le cadre d'une affaire d'octroi illégal de passeports et certificats de nationalité. Selon le ministère de l'Intérieur le dossier revêt un caractère terroriste.
Le PDL a avancé que, compte tenu du caractère terroriste de l'affaire, le ministère de l'Intérieur et le gouvernement de Najla Bouden devraient faire preuve de responsabilité et prendre des mesures urgentes afin de démanteler « la pieuvre des Frères musulmans », tarir ses sources de financement envoyer les responsables devant la justice. Le parti de Abir Moussi a ajouté que confirmer à l'opinion publique les liens entre les dirigeants nahdhaouis et les affaires de terrorisme et de blanchiment d'argent sans que des mesures sérieuses ne soient prises porterait atteinte à la crédibilité des institutions de l'Etat et saperait la confiance en la capacité de l'Etat à traiter les affaires en lien avec la sûreté nationale.
Le PDL a signalé qu'il n'hésiterait pas à hausser le ton afin d'atteindre les objectifs de son sit-in qui se poursuit devant le siège de l'antenne tunisienne de l'Union internationale des Oulémas musulmans – considérée par le parti comme une organisation terroriste – , si aucune décision préventive visant à fermer « les nids du terrorismes », en référence aux associations et organisations impliquées dans le financement du terrorisme en Tunisie.