Le bâtonnier de l'Ordre national des avocats de Tunisie (ONAT), Ibrahim Bouderbala, a expliqué que le président de la République, Kaïs Saïed, lui avait assuré, lors de leur entretien du 5 janvier 2022, son attachement à la lutte contre la corruption. Invité le 6 janvier 2022 par Sameh Meftah à l'émission Sbah El Ward de la radio Jawhara FM, Ibrahim Bouderbala a estimé que le chef de l'Etat n'avait pas l'intention de porter atteinte aux juges et aux avocats. Selon lui, le président considère que les personnes soupçonnées de corruption ne reflétaient pas la réalité de la justice tunisienne. Concernant la réforme de la justice tunisienne, le bâtonnier des avocats a rappelé que le président de la République avait demandé à la ministre de la Justice, Leila Jaffel, d'élaborer un décret à ce sujet. Il a estimé que la ministre devait contacter l'ensemble des acteurs concernés afin de procéder à la chose. Par la suite, Ibrahim Bouderbala a assuré que la loi n'avait pas accordé une immunité aux avocats. Il a expliqué qu'il s'agissait de simples garanties concernant la procédure à entamer lors de la poursuite d'un membre de ce corps. L'ONAT n'a pas le droit de s'opposer à l'ouverture d'une enquête. Réagissant au communiqué du Conseil supérieur de la magistrature du 5 janvier 2022, l'avocat a considéré que le président de la République représentait le pouvoir législatif. « La seule partie pouvant initier des réformes est celle jouissant de ce pouvoir », a-t-il ajouté. Ibrahim Bouderbala a, par la suite, affirmé que l'accès au siège de l'ONAT était uniquement réservé aux avocats et qu'il refusera la demande de toute personne n'appartenant pas à ce corps et désirant y accéder.