Le bloc parlementaire du mouvement Ennahdha a dénoncé le discours populiste, déformant la réalité et visant les institutions de l'Etat et les opposants aux mesures exceptionnelles et appelant au respect de la Constitution. Il a dénoncé les appels à la violence et au meurtre de Abdelaziz Mzoughi. Dans un communiqué publié le 11 février 2022, le bloc parlementaire d'Ennahdha a affirmé son refus catégorique à l'annonce de la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature par le président de la République, Kaïs Saïed.
Le parti a souligné la gravité du phénomène des nominations basées sur sur l'allégeance politique, l'opposition au processus démocratique et le manque de compétence et de professionnalisme, aggravant les crises sociales et économiques du pays aux niveaux local, régional et national. Ennahdha a manifesté son soutien au député Bechr Chebbi qui avait été condamné par la justice militaire à huit mois de prison. Le parti a affirmé son opposition à la comparution de civils devant les tribunaux militaires. La même source a évoqué la dégradation de l'état de santé du député assigné à résidence depuis le 31 décembre 2021 et résidant à l'hôpital Habib Bougatfa à Bizerte depuis le 2 janvier 2022, Noureddine Bhiri. Ce dernier avait entamé une grève de la faim depuis plusieurs semaines. Le bloc parlementaire a exprimé sa solidarité avec la députée Samira Samii, qui s'était retrouvée dans l'obligation de se rendre à l'étranger afin de se faire soigner. Elle avait été privée de son droit à une couverture sociale en Tunisie suite au gel des salaires et avantages des élus par le président de la République.