Le comité de rédaction de la radio privée Mosaïque FM, a crié au harcèlement, samedi 19 mars 2022, dans un communiqué, en réaction à l'arrestation du correspondant de la radio Khalifa Guesmi et la convocation de la journaliste Amal Manaï et du rédacteur en chef, Houssine Dabbabi. Le journaliste a été interpellé sur ordre du procureur de la République près le Tribunal de Tunis puis placé en garde à vue sur décision du parquet près le pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme pour avoir refusé de communiquer ses sources après avoir diffusé une information sur le démantèlement d'un réseau terroriste à Kairouan. Il a été entendu en tant que suspect par la brigade d'investigation dans les crimes terroristes, sur la base de l'article 34 de la Loi organique n° 2015-26 du 7 août 2015, relative à la lutte contre le terrorisme et à la répression du blanchiment d'argent. Le rédacteur en chef de la radio a, lui, également été entendu puis remis en liberté. Amal Manaï, a, également, été convoquée par la bridage anti-terroriste de l'Aouina pour être entendue en tant que suspect dans le cadre de cette même affaire. Exprimant son soutien à son personnel et appelant à la libération du journaliste Khalifa Guesmi, le comité de rédaction de Mosaïque FM a qualifié l'affaire de « précédent dangereux ». Il a dénoncé une atteinte contre sa ligne éditoriale et a condamné le recours aux dispositions de la loi antiterroriste dans le cadre de cette affaire au lieu du décret 115.