Le Parti destourien libre (PDL) de Abir Moussi a publié, ce mardi 22 mars 2022, un communiqué dans lequel il a mis en garde l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), contre toute mesure visant à organiser un référendum ou des élections en dehors du droit et des normes internationales et en en y dédiant illégitimement les deniers publics. Le parti a déclaré que si l'Isie prend des mesures dans ce sens, ses membres seront exposés à des poursuites pénales et la légitimé de tout le processus engagé sera contestée. Il a appelé l'Instance à informer le chef de l'Etat de l'impossibilité d'organiser le référendum et d'exiger de sa part un document écrit et public, contenant une décision de dissoudre le parlement et de convoquer des élections législatives anticipées, comme base juridique pour entamer l'organisation des élections.
Le PDL a également appelé l'Isie à jouer son rôle pour s'assurer du respect de la loi et à s'abstenir d'organiser un référendum ou des élections sur la base de textes qui ne sont pas émis par une institution législative élue.
Le membre de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), Farouk Bouasker, avait, rappelons-le, déclaré que l'organisation du référendum du 25 juillet 2022 et les législatives anticipées prévues en décembre 2022, étaient du ressort de l'Isie, étant la seule autorité compétente. Il a précisé que l'Isie n'était, cependant, pas concernée par l'organisation de la consultation populaire expliquant qu'il s'agit plus d'un sondage que d'un suffrage ajoutant, dans ce même contexte, que le président de la République, Kaïs Saïed, n'avait pas encore communiqué les détails du déroulement du référendum qui coûterait entre 70 et 80 millions de dinars.
