« Le ministre de la Défense de Kaïs Saïed se rend coupable de haute trahison et piétine l'honneur des Tunisiens ». C'est en ces termes qu'a qualifié le parti des Travailleurs tunisiens la participation du ministre de la Défense nationale, Imed Memmich, à une réunion de l'Otan (Organisation de Défense Transatlantique) qui s'est tenue hier 26 avril en Allemagne. Evènement auquel la Tunisie était invitée en tant qu'allié majeur non-membre de l'Otan. Dans sa communication parue ce mercredi 27 avril 2022, le parti des Travailleurs dit aussi ne pas être étonné en voyant les images de « cette réunion de l'alliance impériale, colonialiste, criminelle et de ses appendices. Une 40aine d'Etats parmi lesquels le ministre de la Défense, M. Memmich ainsi que le ministre de la Guerre de l'Etat sioniste, qui bénéficient du statut d'allié majeur non-membre ». Le parti des Travailleurs a en outre fait noter qu'au moment même où se tenait la réunion, le peuple palestinien faisait face aux pires crimes à El Qods et à Gaza. « Le ministre de la Guerre sioniste était présent au côté du ministre de la Défense de Kaïs Saïed autour de la même table » a-t-on révélé.
Le parti de gauche dit également ne pas être surpris car « le gouvernement tunisien au temps de Kaïs Saïed a même participé à des réunions de l'Otan au Maroc avec la présence de l'armée israélienne ». « Nous dénonçons avec force ces agissements et cette politique de normalisation ». Peut-on également lire dans le texte publié ce mercredi, dans laquelel le parti rappelle que la la cause palestinienne a été clé de voute de la campagne de Kaïs Saïed.
Pour le Parti des travailleurs, Kaïs Saïed est donc coupable de « haute trahison » en permettant à son ministre de « participer aux cotés des sionistes à une réunion d'une organisation Coloniale, belliqueuse et criminelle qui ne se réunit jamais pour promouvoir la Paix mais pour la guerre en Ukraine ». Il a d'ailleurs demandé au chef de l'Etat d'expliquer aux Tunisiens ce nouveau « pas dangereux » et qui ne peut être que « le signe d'un énième aplatissement devant l'administration américaine qui s'ingèrE quotidiennement dans les affaires tunisiennes ». « Nous demandons aux forces vives du pays de contrer ces attaques contre l'identité tunisienne » a-t-on conclu.