Le mouvement islamiste Ennahdha a publié, mercredi 6 juillet 2022, un communiqué réagissant à la décision de gel des avoirs de son leader Rached Ghannouchi et ceux de membres de sa famille. Le parti a indiqué qu'associer le nom de Rached Ghannouchi à l'affaire de l'association Namaa était sans fondement soulignant que cela vise à déformer la réalité politique. Selon Ennahdha le pouvoir en place veut, par sa manœuvre, faire croire à l'opinion publique qu'en cas d'échec du référendum cela ouvrirait la porte au retour du mouvement islamiste au pouvoir. Il a réitéré, dans ce sens, sa volonté de rétablir la démocratie.
Revenant sur l'affaire du gel des avoirs de Rached Ghannouchi, Ennahdha a rappelé que son chef avait déclaré ses biens et qu'il n'avait jamais reçu d'argent de partie étrangère ou intérieure, y compris l'association Namaa. Ennahdha a assuré que Rached Ghannouchi n'avait aucun lien ni avec l'affaire ni avec les personnes citées dans le cadre de l'enquête sur le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme dont est suspectée Namaa. Mardi la commission tunisienne des analyses financières (Ctaf) a communiqué aux établissements bancaires et à la Poste tunisienne un ordre judiciaire pour le gel des comptes et des avoirs bancaires de plusieurs personnes. Il s'agit de : Abdelkarim Slimane, Najeh Haj Latif, Mohamed Hachfi, Rafik Amara, Soumaya Jebali, Safa Jebali, Rafik Bouchlaka, Mouadh Kheriji, Rached Kheriji [Ndlr : Rached Ghannouchi et son fils Mouadh] et Hamadi Jebali. La décision de la Ctaf est tombée alors que l'enquête sur les activités de l'association Namaa est en cours.
