Le bureau exécutif de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) a dénoncé les nombreuses déclarations émanant de représentants et de hauts responsables de pays étrangers portant sur la situation en Tunisie. La centrale syndicale a évoqué les menaces proférées par le secrétaire d'Etat des Etats Unis d'Amérique, Anthony Blinken et l'ambassadeur des USA en Tunisie, Joey R. Hood. Dans un communiqué du 30 juillet 2022, l'UGTT a considéré que ces agissements étaient synonymes d'ingérence et d'atteinte à la souveraineté de la Tunisie. Le bureau exécutif a considéré que ceci renvoyait vers une politique colonialiste. La centrale syndicale a dénoncé ce genre de déclaration et a exprimé son opposition à toute ingérence dans les affaires tunisiennes. La centrale syndicale a, également, dénoncé des déportations forcées des immigrés en situation irrégulière dont les autorités tunisiennes seraient complices. L'UGTT a affirmé que la Tunisie subissait des pressions étrangères visant à la pousser vers la normalisation avec l'entité sioniste. L'UGTT a critiqué les appels à une intervention étrangère en Tunisie par une partie de la scène politique. La centrale syndicale a estimé que les politiques appliquées durant cette période avaient renforcé l'ingérence étrangère en Tunisie. L'UGTT a désigné comme principale cause la prise de décision de façon unilatérale, l'indécision du pouvoir en place et la soumission aux bailleurs de fonds, notamment au Fonds monétaire international. La centrale syndicale a exprimé son attachement à la liberté d'expression et de critiquer la situation du pays sans recourir à l'appui d'une force étrangère. La centrale syndicale a appelé à une évaluation des erreurs, des dépassements des pouvoirs en place successifs et de la monopolisation des décisions ayant mené vers la situation actuelle.