Le comité national pour la libération du journaliste Ghassen Ben Khelifa a affirmé que la descente policière et la fouille du domicile de ce dernier avait eu lieu sans mandat judiciaire et sans fournir des explications à la personne concernée. Le comité a rappelé que les douze policiers en civil ayant pris d'assaut le domicile de Ghassen Ben Khelifa avaient, aussi, procédé à la saisie d'un téléphone portable et deux ordinateurs. Le comité a mis l'accent sur les atteintes aux droits de ce dernier, notamment, l'interdiction de voir un avocat et sa comparution devant le pôle de lutte contre le terrorisme sans avoir été traduit devant le ministère public. Dans un communiqué du 8 septembre 2022, le comité a demandé la libération immédiate et sans conditions du journaliste et rédacteur en chef du journal Inhiyez, Ghassen Ben Khelifa. Le comité a, aussi, considéré que le système en place optait pour la politique des "deux poids, deux mesures". Ce dernier, selon la même source, prend pour cible les véritables militants et choisi de fermer les yeux au sujet des crimes commis par ceux qui gouvernaient le pays. Le communiqué a tenu le président de la République, Kaïs Saïed, le ministre de l'Intérieur, Taoufik Charfeddine et la ministre de la Justice, Leila Jaffel pour responsables des atteintes à Ghassen Ben Khelifa et à l'ensemble des militants et activistes tunisiens. Le comité national pour la libération de Ghassen Ben Khelifa a renouvelé son opposition au recours à la loi de lutte contre le terrorisme dans le but de réprimer les militants et les activistes. Le comité a annoncé qu'il était prêt à entamer toutes les formes possibles de militantisme afin de libérer le journaliste Ghassen Ben Khelifa et de barrer la route à toute tentative d'oppressions et de tyrannies. Il a appelé l'ensemble des forces civiles à participer à la marche qui se déroulera à la date du 9 septembre 2022 partant du siège du Syndicat national des journalistes tunisiens vers l'avenue Habib Bourguiba. Pour rappel, le militant de gauche, avait été arrêté le mardi 6 septembre 2022 suite à des soupçons d'être l'administrateur d'une page Facebook incitant au terrorisme. Il a été placé en détention pour une durée de cinq jours.