L'accord social trouvé et signé entre le gouvernement et l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) a été décrit, vendredi 16 septembre 2022, comme « un pas positif qui garantit la paix sociale », par le secrétaire général de l'organisation syndicale, Noureddine Taboubi, qui était invité dans l'émission « Rendez-vous 9 » sur la chaine Attesia. Dans son intervention, M. Taboubi a déploré le fait que la Tunisie qui est un pays agricole souffre d'un déficit alimentaire tout en appelant à créer la richesse et à lutter contre l'inflation. Noureddine Taboubi a aussi révélé que l'augmentation des salaires signée avec le gouvernement avait préalablement reçu l'aval du Fonds monétaire international (FMI) soulignant que le rôle de l'Ugtt est de « faire des revendications sociales tandis que le rôle du gouvernement et de négocier avec le FMI ». Le responsable syndical ajoute néanmoins que « la section des études de l'UGTT a présenté une série de propositions de réformes au gouvernement Bouden ». Pour l'UGTT, cet accord trouvé « permet au gouvernement de négocier avec le FMI. Il s'agit aussi d'un message positif permettant de conclure à la stabilité sociale en Tunisie et de l'existence d'un débat constructif. Mais il faut que cela soit accompagné de reformes économiques et de stabilité politique ». Dans son discours, le secrétaire général de l'UGTT a dit aussi attendre la position du gouvernement et du FMI sur la 2ème partie des négociations, qui concernent les compensations. « L'UGTT est là pour l'intérêt national et pour les revendications sociales », a-t-il rappelé avant de reconnaitre que « le gouvernement ne peut pas freiner la hausse des prix, car le prix des matières premières est impacté par la crise mondiale ».