Le député d'Attayar, Nabil Hajji a considéré que le nombre de candidats aux législatives anticipées du 17 décembre 2022 était faible et que cinq circonscriptions à l'étranger n'ont pas de candidats. Il a rappelé que la circonscription d'Afrique comportait uniquement 660 électeurs enregistrés. Il a expliqué que ce chiffre ne permettait qu'à un seul individu de collecter les 400 parrainages exigés par le décret électoral. Il a, aussi, précisé que la circonscription d'Afrique regroupait les pays africains non-arabes et dotés d'une représentation diplomatique. Les citoyens tunisiens résidant dans un pays africain sans ambassade n'ont pas le droit de participer aux élections. Invité le 22 octobre 2022 par Myriam Belkadhi durant l'émission "Le Grand Débat" diffusée sur les ondes de la radio Shems Fm, Nabil Hajji a affirmé qu'il n'y avait toujours pas de candidats au sein de certaines circonscriptions électorales se trouvant sur le territoire tunisien. Il a expliqué que les quelques candidatures présentées par des femmes ne couvraient pas l'ensemble du territoire. Il a traité le président de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), Farouk Bouasker, de menteur. Ce dernier avait affirmé dans une déclaration médiatique que les partis politiques n'avaient pas financé des campagnes électorales dans le passé. « Dans le passé, les candidats d'une même liste électorale et le parti politique finançaient la campagne... C'est ce que l'on appelait autofinancement et était remboursé par l'Etat... Il a affirmé que la suppression du financement public allait mettre fin au détournement de fonds. Je n'en crois pas mes oreilles ! La suppression du financement public va encourager cela. On nous a même affirmé l'interpellation de personnes collectant des parrainages contre de l'argent.... Je remercie Dieu du boycott des partis... Tunisiens ! On vous a affirmé que les partis étaient responsables de la corruption. Cette fois-ci, ils ne se sont pas présentés et malgré cela l'Isie a constaté des actes de corruption », a-t-il ajouté. Nabil Hajji a, aussi, considéré que l'interdiction aux partis de financer leurs candidats ou d'apposer leurs noms sur le bulletin de scrutin signifiaient l'exclusion de ces entités politiques. Il a indiqué que Farouk Bouasker déformait la réalité, induisait les Tunisiens en erreur et refusait d'appliquer la loi. M.Hajji a rappelé qu'il avait déposé une demande d'accès à l'information et que les délais de réponse ont été dépassés de sept jours. « Monsieur Farouk Bouasker ! Tu as placé ta main sur le Coran ! Tu as prêté serment et juré de respecter la loi et la constitution... Comment acceptes-tu d'appliquer une loi interdisant aux binationaux de se présenter aux élections ? Tu as prêté serment de respecter la constitution de 2014... Un serment a des conséquences juridiques », s'est-il exclamé. Nabil Hajji a considéré que l'Isie devait être baptisé l'Instance supérieure indépendante "des" élections ou l'Instance supérieur indépendante pour la gouvernance par les bases. Il a estimé que l'Isie ne cherchait qu'à plaire à Kaïs Saïed et que la loi n'interdisait pas la mention du nom d'un parti sous celui d'un candidat sur le bulletin de vote.