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Loi de finances complémentaire : on a évité le pire, mais…
Publié dans Business News le 25 - 11 - 2022

Il est curieux que la publication de la loi de finances complémentaire 2022 n'ait suscité aucun débat, réflexion digne de ce nom auprès des acteurs économiques. Les médias, tout support confondu, ont étrangement survolé l'information. Pourtant, il n'y a pas si longtemps, beaucoup pressait le gouvernement à dévoiler ses estimations actualisées des comptes de l'Etat pour l'année 2022. L'Institut arabe des chefs d'entreprise (IACE), pour ne citer que cet exemple, a appelé à l'adoption d'une loi de finances complémentaire dès avril 2022. Il y a à peine quelques jours, le sujet préoccupait encore la communauté économique du pays. Depuis, plus rien.

La nouvelle configuration de l'exercice budgétaire élaborée par le gouvernement n'élude pourtant pas les questionnements. A la lecture des estimations actualisées des ressources et des dépenses du budget de l'Etat, le pire semble être écarté. Certes, le déficit budgétaire va se creuser de 1,8 milliards de dinars pour atteindre près de 11 milliards (hors dons). Néanmoins, cela n'équivaudrait qu'à 7,3% du PIB, si tout est égal par ailleurs. Beaucoup avaient craint, non sans raisons d'ailleurs, que ce ratio dépasse la barre des 10%.
Quoiqu'il en soit, le gouvernement ne devrait pas pour autant se sentir soulagé car la réalisation de ses objectifs budgétaires imposera de lourdes contraintes.

L'équilibre budgétaire devrait exiger un accroissement des ressources propres d'environ 1,9 milliards de dinars supplémentaires dont un milliard de recettes fiscales ce qui suppose une accentuation de l'effort de recouvrement de l'administration fiscale. Et quand bien même cela serait possible, le gouvernement ne pourra éviter la voie de l'emprunt pour boucler l'exercice budgétaire 2022. Les besoins d'emprunt intérieur devraient atteindre 9,3 milliards de dinars contre 7,3 milliards prévus initialement. Serait-il possible de les satisfaire ?
En 2020, l'Etat a pu lever plus de 11 milliards de dinars d'emprunt sur le marché intérieur. Cependant, cette option ne sera pas sans accentuer l'effet d'éviction du secteur privé du marché du crédit alors qu'il souffre déjà du resserrement de la politique monétaire de la Banque centrale de Tunisie (BCT).
En tout cas, un tel scénario n'est pas sans générer un dilemme car s'il contribue à maîtriser les dérapages des finances publiques, il peut constituer dans le même temps un frein à une redynamisation de l'activité économique et à l'espoir de hisser l'économie du pays à un niveau de croissance qui réponde aux attentes en termes d'emplois et de revenus. De plus, un tel scénario suppose que la BCT assouplisse sa politique de refinancement, ce qui est loin d'être acquis.

Ce qui est regrettable en fin ce compte, c'est que tous ces besoins de ressources supplémentaires ne vont servir qu'à combler l'accroissement vertigineux des dépenses de subvention et particulièrement des dépenses compensation de l'énergie en dépit du dernier ajustement de prix des carburants à la pompe. Un ajustement qui préfigure certainement d'autres à venir. Et comme cela n'a pas suffit, le gouvernement a décidé de réduire de plus de 15% l'enveloppe déjà famélique allouée au budget d'investissement, fixé à seulement 3,6 milliards de dinars par la loi de finances complémentaire contre 4,2 milliards dinars prévus initialement.

Au demeurant, on aurait espéré que le gouvernement engage une campagne de communication et d'explications sur ses nouveaux choix budgétaires et dans la foulée sur les perspectives fiscales et budgétaires et économiques pour l'année 2023. Il aurait peut être gagné en crédibilité au lieu d'en perdre en s'ingéniant à étouffer par la voie judiciaire toute opinion critique sur son action.


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