L'économiste Aram Belhadj a commenté, dans la soirée de mercredi 14 décembre 2022, la déprogrammation de l'examen du dossier de la Tunisie de l'agenda du FMI, assurant que cela revenait au fait que le président de la République, actuellement à Washington, n'avait toujours pas ratifié la loi de Finances 2023 et ne l'avait pas encore publiée dans le Journal officiel. « En réalité, malgré les grands efforts déployés par plusieurs hauts cadres des ministères, notamment le ministère des Finances et le ministère de l'Economie et de la Planification, ce qui se passe ne peut être qualifié que « d'absurde » », indique Aram Belhadj dans sa publication.
Il convient de noter que le projet de la Loi de Finances fait l'objet de plusieurs controverses parmi plusieurs corps métiers, qui avaient exprimé leur refus catégorique des dispositions de ce projet de loi, notamment en ce qui concerne les mesures fiscales et les multiples taxations de nature à nuire à leurs activités.
Aujourd'hui, le FMI a mis à son jour son calendrier, ce mercredi 14 décembre 2022, déprogrammant l'examen du dossier de la Tunisie, prévu pour le 19 décembre 2022. L'instance financière internationale n'a pas prévu de nouvelle date pour la Tunisie dans la partie publiée de son calendrier.
Le gouvernement tunisien a, rappelons-le, obtenu un accord préliminaire avec le FMI. Une fois validé par le conseil d'administration, cet accord permettrait à la Tunisie d'obtenir 1,9 milliard de dollars sur quatre ans pour appuyer son programme de réformes.