Il est déjà 23h, voici le récapitulatif des informations les plus importantes ayant marqué la journée du 21 décembre 2022 UGTT : le faible taux de participation remet en cause la légitimité des législatives Le bureau exécutif élargi de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) s'est réuni, mercredi 21 décembre 2022, sous la présidence de son secrétaire général Noureddine Taboubi et a exprimé son opinion sur le taux de participation au premier tour des législatives, le financement du budget de l'Etat, l'opacité liée au programme fourni au Fonds monétaire international, la Loi de finances 2023 et la baisse du pouvoir d'achat du Tunisien. Ainsi, l'UGTT a estimé que le bas taux de participation aux législatives remet en cause la crédibilité et la légitimité de ces élections et exprime sans équivoque la position du peuple qui refuse les choix consacrés. Pour lui, il s'agit d'une abstention consciente à cause de ce processus, qui n'a ramené au pays que tragédies et crises.
Bloomberg : Biden devrait mettre son véto pour le prêt du FMI « Le simulacre de vote représente l'étape finale dans la consolidation des pouvoirs absolus par Saïed. Ceci a débuté en juillet 2021, lorsqu'il a limogé le gouvernement élu et a suspendu le parlement. Il a, par la suite, accéléré la chose en entravant l'indépendance de la justice... Il a mis la main sur l'instance chargée des élections, a réduit les médias au silence et a emprisonné des opposants politiques... Saïed avance bénéficier du soutien du peuple. Or, lorsqu'ils avaient la possibilité de l'exprimer, les Tunisiens ont clairement indiqué à quel point ils désapprouvaient sa monopolisation des pouvoirs. Durant l'été dernier, moins d'un tiers des électeurs enregistrés avaient participé au référendum portant sur l'adoption d'une nouvelle Constitution lui octroyant plus de pouvoirs que ceux dont jouissait l'ancien dictateur Zine El Abidine Ben Ali.
Abir Moussi : le PDL organisera une marche le 14 janvier 2023 à l'avenue Habib Bourguiba Invitée le 21 décembre 2022 à l'émission "La Matinale" animée par Myriam Belkadhi et diffusée sur les ondes de la radio Shems FM, Abir Moussi a indiqué que le PDL avait célébré le faible taux de participation aux législatives du 17 décembre 2022. Elle a insisté sur l'illégitimité de ces élections et de l'ensemble du processus entamé par le chef de l'Etat, Kaïs Saïed, depuis le 25 juillet 2021. Elle a considéré que les Tunisiens n'ont pas répondu à l'appel lancé par ce dernier le jour même des élections. Le président de la République avait demandé aux Tunisiens de voter en masse, lors d'une allocution prononcée le jour même des législatives et depuis un centre de vote. Elle a rappelé qu'il s'agissait d'une violation du silence électoral. Le PDL a célébré, d'après la même déclaration, le refus du peuple de répondre à cet appel. La présidente du PDL a indiqué que son parti manifestera à l'avenue Habib Bourguiba à la date du 14 janvier 2023.
Ghazi Chaouachi : je ne rejoindrai pas le Front de salut ! L'ancien secrétaire général d'Attayar, Ghazi Chaouachi est intervenu, ce mercredi 21 décembre 2022, sur le plateau de Rendez Vous 9 sur la chaîne Attessia pour revenir sur sa récente démission du parti, assurant qu'il avait quitté, certes, mais que ce n'était pas pour fuir ses responsabilités. « Comme les autres démissionnaires du parti, nous avons décidé de quitter pour de nouveaux horizons politiques, plus larges. Cela ne veut pas dire que je vais rejoindre un front. C'est une réflexion simpliste et naïve. Quitter un parti pour rejoindre un front n'a pas de sens. Quand, j'ai dit que le mouvement Ennahdha devrait faire des révisions et présenter des excuses, j'en reste convaincu et je ne changerai pas mes positions », assure Ghazi Chaouachi.
Un nouveau mandat de dépôt à l'encontre de Rached Khiari Un nouveau mandat de dépôt a été émis hier, mardi 20 décembre, à l'encontre du député islamiste radical Rached Khiari, a affirmé son avocat Saber Laâbidi. Le mandat a été émis par le Tribunal militaire dans une nouvelle affaire, non dévoilée par ses avocats. Rached Khiari écope actuellement d'une peine de sept mois de prison dans deux affaires civiles. Il a également une affaire devant le tribunal militaire pour laquelle il a été condamné à trois mois de prison, mais sans mandat de dépôt.