Le président de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), Farouk Bouasker a tenté, dimanche 15 janvier 2023, de donner une explication pour la question du faible taux de participation aux élections législatives du 17 décembre 2023. C'est dire qu'une vive polémique a surgi lors du premier tour des législatives à la suite de l'annonce du taux de participation de 8,8%. Un chiffre qui a secoué la scène politique, notamment, parmi les opposants du président de la République. Et bien que l'Isie ait tenté de rectifier le tir, en annonçant un taux de 11,22%, ce nouveau chiffre n'avait rien changé. Tous les observateurs se sont accordés sur l'échec cuisant des élections, dans la mesure où la faible affluence serait l'indicateur infaillible sur le désintérêt général du projet politique présidentiel.
Le président de la République avait commenté les réactions aux résultats du premier tour des élections législatives de l'Assemblée des représentants du peuple. Dans ce sens, il avait abordé un nombre de réactions de « certaines parties connues qui n'avaient rien trouvé d'autre à commenter que le taux de participation en ce premier tour pour mettre en doute la représentativité du prochain Parlement », soutenant que : « Le taux de participation ne se mesure pas au premier tour, mais aux deux tours ». « Cette position est assimilée à la proclamation des résultats d'un match sportif à la fin de la première mi-temps… »...
Ainsi, lors de la conférence de presse tenue pour la proclamation des résultats définitifs des législatives, le président de l'Isie a essayé d'anticiper les choses en apportant une explication, abracadabrante, indiquant que le faible taux observé est principalement lié au développement du corps électoral ayant été élargi pour englober des électeurs enregistrés automatiquement. En effet, il a précisé que le nombre total des électeurs inscrits est de 9.136.502 dont 2.400.161 inscrits automatiquement. Farouk Bouasker affirme que les électeurs enregistrés automatiquement seront maintenus pour le second tour des législatives, soulignant que le taux de participation annoncé devra prendre en considération cette donnée. Il précise que 131 circonscriptions sont concernées par le second tour des législatives. Le nombre des électeurs est de l'ordre de 7.853.447 dont 2.025.00 inscrits automatiquement.