Plusieurs organisations, associations, partis politiques et personnalités nationales ont rendu public un communiqué, jeudi 16 février 2023, à la suite de la série de descentes, arrestations et procès ayant touché des journalistes, des syndicalistes et des opposants, estimant que cette démarche constitue une déviation grave vers la l'autocratie et la tyrannie. Les signataires indiquent qu'il s'agit d'une forme de répression pour faire taire n'importe quelle voix capable d'entraver l'hégémonie du pouvoir actuel sur les appareils de l'Etat. D'autres part, ils considèrent que le fait de lier les arrestations récentes avec celles des juges impliqués dans les assassinats politiques a créé une certaine confusion et s'inscrit dans le cadre d'une stratégie de communication d'une politique populiste ayant pour objectif de dissimuler l'échec du processus du président et sa régression. Les signataires indiquent les conditions objectives d'un procès équitable sont anéanties dans le contexte actuel, notamment, avec les pressions exercées par le pouvoir exécutif sur les juges en vertu de la nouvelle constitution ayant marginalisé la justice. Ainsi, ils considèrent que les jugements doivent avoir lieu dans le cadre d'une justice indépendante et libre, renouvelant leur appel à toutes les forces nationales pour unifier les rangs. Parmi les signataires, on citera, entre autres : la coalition Soumoud, l'observatoire national pour la défense de la civilité de l'Etat, la Coalition Moltazimoun, le parti socialiste, Al Massar, Youssef Seddik, Kamel Jendoubi, Hamadi Ben Jaballah, Ahmed Souab, Bochra Belhaj Hamida, Mohamed Kilani, Jouneidi Abdeljaoued…