Le secrétaire général adjoint de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), Sami Tahri, a réagi, dans un post publié sur les réseaux sociaux, à l'appel lancé aujourd'hui, mercredi 22 février 2023, par le Mouvement du 25-Juillet, demandant le gel des activités et des avoirs de l'UGTT et un contrôle approfondi sur ses sources de financement. Sami Tahri a expliqué que l'hôtel Amilcar, propriété de la centrale syndicale n'a pas été vendu, mais mis en location depuis 2007 et que les loyers servent à payer ses dettes, ajoutant que l'UGTT est actionnaire dans les Assurances AMI parmi d'autres actionnaires dont la BNA. Il répondait ainsi au porte-parole du Mouvement du 25-Juillet, Mahmoud Ben Mabrouk, qui affirmait ce matin que l'Union syndicale a cédé une partie de ses biens sans déclarer les revenus que ces ventes ont généré. Le syndicaliste a également tenu à souligner que l'adhésion à l'UGTT est volontaire et libre et que le prélèvement des frais d'adhésion est certes direct mais pas « automatique » dans le secteur et la fonction publique.
Le porte-parole du Mouvement du 25-Juillet, Mahmoud Ben Mabrouk, a indiqué, lors d'une conférence de presse tenue ce matin que le mouvement demande le gel des activités et des avoirs de l'UGTT et appelle à contrôler ses finances et ses sources de financements. Mahmoud Ben Mabrouk a souligné, dans une déclaration relayée par la Tap, que si le Mouvement du 25-Juillet salue le travail syndical, ses racines historiques et sa grande contribution au mouvement de réforme en Tunisie, il considère que l'UGTT s'est écartée de son rôle traditionnel de défense de la classe ouvrière. Il a estimé que la centrale syndicale intervient de plus en plus dans les affaires publiques et politiques du pays appelant à enquêter sur les sources de financement de l'UGTT et les « fortunes amassées par certains de ses dirigeants ». Mahmoud Ben Mabrouk a précisé qu'aucune correspondance officielle n'a encore été adressée au président de la République dans ce sens mais que le sujet a été abordé au mois de juin dernier et que le chef de l'Etat devrait prendre « quelques décisions ».