Le membre de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), Hichem Snoussi, a indiqué, dans une déclaration accordée, ce vendredi 24 mars 2023, à la Tap, que le feuilleton ramadanesque "Falloujah" diffusé sur la chaîne télévisée « Elhiwar Ettounsi », n'est pas le premier à avoir suscité la controverse et que l'Instance a déjà pris des mesures dans de tels cas en différant notamment la diffusion de certains épisodes loin des heures de grande écoute. Il a précisé qu'il n'est pas possible de juger une œuvre de fiction à son premier épisode soulignant que la censure n'est pas à prendre à la légère et qu'il est important de laisser les artistes s'exprimer avant de critiquer leur travail. Hichem Snoussi a enfin affirmé que la Haica n'est pas habilitée à prendre des mesures qui concernent le contenu du feuilleton. Le ministre de l'Education, Mohamed Ali Boughdiri, a qualifié le feuilleton ramadanesque "Falloujah" de fiasco et de mauvais. Il a considéré que le programme télévisé portait atteinte au secteur de l'enseignement. Il a affirmé que les cadres et agents du secteur de l'éducation, ainsi que la société tunisienne ont été surpris par le contenu de ce feuilleton. Le ministre a indiqué que le sujet a fait l'objet d'échanges avec la cheffe du gouvernement, Najla Bouden. Le président de la République, Kaïs Saïed sera, aussi, saisi. Mohamed Ali Boughdiri a indiqué qu'une réunion avec Najla Bouden portant sur la diffusion du feuilleton aura lieu aujourd'hui 24 mars 2023. Il a assuré que toutes les mesures seront prises afin d'interdire sa diffusion. « Le feuilleton porte atteinte au secteur de l'éducation, aux lycées tunisiens et au lycée Farhat Hached de Radès que je connais… Le nom aurait même été pris pour cible durant ces jours… On diffuse durant le mois de ramadan, malheureusement, ce genre de contenu. À chaque mois de ramadan, cette chaîne diffuse des produits en contradiction totale avec les valeurs familiales… Ce feuilleton ne reflète pas le travail réalisé par la famille éducative », a-t-il insisté. Mohamed Ali Boughdiri a estimé que le peuple tunisien et les syndicats avaient exprimé leur désir d'interdire la diffusion du feuilleton et que le gouvernement se devait de répondre à ces appels.