L'ancien député d'Ennahdha, Maher Madhioub, a affirmé que le président du mouvement islamiste Rached Ghannouchi a été conduit de la prison de la Mornaguia à la caserne de l'Aouina pour être interrogé par l'Unité nationale d'investigation sur les crimes de terrorisme à l'Aouina. Selon lui, on chercherait à coller au leader nadhaoui une nouvelle inculpation.
Le leader d'Ennahdha Rached Ghannouchi a été arrêté et conduit à la caserne d'El Aouina, après une descente effectuée dans son domicile, lundi 17 avril 2023 durant la nuit du 26 au 27e jour du mois de ramadan. Une source autorisée au ministère de l'Intérieur avait indiqué qu'un mandat d'arrêt avait été émis à son encontre par le ministère public près le pôle judiciaire antiterroriste et restera en détention aux fins d'enquête dans une affaire en rapport avec ses dernières déclarations. Le soir même Ennahdha a tenu un point de presse en urgence pour revenir sur les circonstances de l'arrestation du chef du mouvement assurant qu'il s'agit d'une provocation et d'un acte vindicatif. Le troisième jour après son arrestation, le juge d'instruction du 33e bureau près le Tribunal de première instance de Tunis a émis, tôt dans la matinée du jeudi 20 avril 2023, un mandat de dépôt contre le cheikh. Le juge a émis sa décision après neuf heures d'audition et de plaidoiries.
Le 19 avril une information judiciaire est ouverte par le ministère public près le Tribunal de première instance de Tunis concerne douze personnalités islamistes, pour complot contre la sûreté intérieure de l'Etat, l'atteinte pour changer la forme de l'Etat et à l'incitation des habitants à s'entretuer. En plus de Rached Ghannouchi, la liste comporte entre autres Mohamed Goumani, Mohamed Chniba, Mouafek Bellah Kaâbi, Ahmed Mechergui... On y retrouve aussi les noms de personnalités se trouvant actuellement à l'étranger comme Rafik Abdessalem et Maher Zid, ainsi que le présentateur TV Mokded Mejri.
