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Tous coupables...jusqu'à étonnement du Président
Publié dans Business News le 19 - 05 - 2023

Une chanson satirique a valu à des jeunes une incarcération cette semaine. Des statuts Facebook et le partage de caricatures critiques ont valu à un enseignant de passer par la case prison cette semaine. Une analyse journalistique a valu à nos confrères Haythem Mekki et Elyes Gharbi une plainte et une convocation express cette semaine. Le président de la République ne manque pas une occasion pour lancer sa célèbre question rhétorique : « Qui a été arrêté pour une opinion exprimée ? Qui a été poursuivi pour une position ou une critique ? ». En voilà une réponse non-rhétorique à la fausse question présidentielle, rien qu'avec ces trois événements de la semaine.

Alors que la polémique autour des jeunes emprisonnés pour une chanson enflait depuis quelques jours, le chef de l'Etat est sorti pour exprimer son étonnement qu'on ait arrêté des étudiants qui s'apprêtaient à passer leurs examens. Tout d'abord, on est en droit de s'étonner à notre tour de l'étonnement présidentiel. Qui a contribué à installer un climat étouffant toute expression critique envers le régime ? On se le demande vraiment !
Pour avoir divisé les Tunisiens entre « honnêtes » qui croient en son processus et « traitres » qui le rejettent, à quoi s'attendait-il ? Pour avoir donné le feu vert aux forces sécuritaires de sévir et mener « la guerre de libération nationale » à ses côtés, Saïed pensait peut-être qu'elles distribueraient des bisous à toute voix discordante ? Que cette voix vienne d'un étudiant, d'un chômeur, d'un enseignant ou d'un journaliste, peu importe. Tous sont susceptibles de se retrouver sur le banc des accusés. En puisant son pouvoir de l'appareil, le Président a ouvert la boîte de Pandore. Parce que l'appareil puise aussi, en retour, son pouvoir du Président et a retrouvé ses bons vieux réflexes, plus ou moins refoulés depuis 2011. Il ne faudra pas s'étonner après que des gens se retrouvent sous les verrous pour un article, une chanson, un post sur les réseaux sociaux, une caricature ou tout autre propos critique. Il ne s'agit que du résultat inévitable de cette alliance. Il est donc logique qu'on fasse de la dérision un crime pour fliquer la société.
« Inacceptable », disait le Président commentant la décision de justice. Ça l'est effectivement. Ce qui est tout autant inacceptable, ce sont les pressions contre la justice pour la mettre au pas. Ce sont les lois répressives qui, au lieu d'être abolies, se voient renforcées avec la promulgation de nouveaux textes, comme le décret 54 liberticide. Ce sont des dizaines d'opposants politiques jetés en prison pour des positions politiques.
« J'en appelle aux juges intègres pour cesser les injustices. », nous a sorti le Président. Etonnant, vraiment. « Je ne m'ingère pas dans le travail de la justice… mais... ». Il n'y a pas ingérence, absolument pas. Il y a seulement que le Président a dénoncé une arrestation et, le jour même, les détenus ont été libérés. En bas de son avion, à quelques minutes de s'envoler pour le sommet de la ligue arabe, le Président a exprimé sa position et, comme par magie, la deuxième demande de libération a été acceptée. Cela ne signifie qu'une chose, que les juges sont devenus de simples fonctionnaires qui appliquent des instructions. Indépendance de la justice nous dit-on. La décision d'incarcérer les jeunes était scandaleuse, la décision de libération après la déclaration de Saïed l'est tout autant. Quand on confisque la qualité de pouvoir indépendant à la justice et qu'on la transforme en fonction, il faut s'attendre à des injustices et des cafouillages à la pelle. On sera ainsi tous coupables jusqu'à preuve du contraire, ou étonnement du Président.

Sur un autre volet, plus comique ou tragique à vous de juger, il serait intéressant d'entreprendre une étude anthropologique sur les masses pavloviennes zakafounisées. Ces masses ont déversé toute leur hargne et haine contre les jeunes étudiants les vouant aux gémonies. Elles ont actuellement redirigé leur fiel contre nos confrères de Mosaïque Fm. Donc, ces masses ont insulté et attaqué les gens dans un bel élan grégaire. Mais du moment que le chef a exprimé un avis contraire, le troupeau a changé immédiatement de direction. Intéressant sujet d'étude, n'est-ce pas ?
Tous ces justificateurs des injustices ont été lâchés encore une fois par leur idole qui s'est envolée vers l'Arabie saoudite en les laissant barboter dans des tonnes de farine frelatée. Ils n'ont pas conscience que leur tour arrivera un jour, qu'ils alimentent un monstre qui ne fera au final aucune distinction et ce monstre n'est pas forcément l'actuel Président.


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