L'avocat et membre du comité de défense des détenus dans le cadre de l'affaire de complot contre la sûreté de l'Etat, Samir Dilou a affirmé que ces derniers font l'objet d'une grande injustice. « Ils ont été arrêtés sans qu'il n'y ait de crime », a-t-il affirmé. S'exprimant lors d'un sit-in organisée le 3 juin 2023 par le Front du salut national, Samir Dilou a assuré que les arrestations dans le cadre de l'affaire de complot contre la sûreté de l'Etat visaient ceux qui s'étaient opposés à Kaïs Saïed. « Un docteur avait dit que le mois de mai était tellement long qu'il n'était pas possible de parvenir à sa fin sans découvrir un nouveau complot. Le monde nous regarde avec une grande stupéfaction. Avec ce grand nombre de comploteurs, combien reste-t-il d'individus honnêtes ? Qui sont les patriotes honnêtes ? Ceux qui nous insultent ? », s'est-il exclamé. Samir Dilou a souligné l'importance de l'unification de l'opposition. Il a considéré que le monde entier devait découvrir que les arrestations ont eu lieu afin d'empêcher cela. Il a rappelé que les personnes arrêtées faisaient l'objet de poursuites judiciaires en vertu de la loi de lutte contre le terrorisme. Il a évoqué la présomption d'innocence et l'impossibilité de concevoir que Jaouhar Ben Mbarek, Chaima Issa, Ghazi Chaouachi ou Issam Chebbi puissent être traités comme des terroristes. Samir Dilou a évoqué les pénuries de pain, de café, de sucre et de carburant. Il a indiqué que les Tunisiens faisaient la queue pour acquérir ces produits, mais qu'ils pourraient aussi se retrouver dans l'obligation de le faire afin de visiter les membres de leurs familles. S'adressant aux prisonniers et aux personnes injustement poursuivies, Samir Dilou a assuré que ni lui ni le Front de salut national ne lâcheront prise. Il a indiqué que ceux qui se réjouissaient des arrestations pourraient eux aussi en faire l'objet. Il a, également, affirmé qu'aucun individu au pouvoir ne pouvait réussir politiquement et débloquer la situation en arrêtant les opposants et en divisant les Tunisiens.