Le secrétaire général adjoint de la Fédération nationale de l'enseignement de base, Ikbel Azzabi, a estimé, lundi 10 juillet 2023, qu'avec ses récentes décisions, le ministre de l'Education Mohamed Ali Boughdiri a « assassiné » la prochaine rentrée.
Dans une déclaration rapportée par le bulletin d'information de midi sur Shems FM, le syndicaliste a affirmé que le communiqué du ministère du matin même visait à influencer les décisions de l'instance administrative prévue pour le 12 juillet courant. En effet, le ministère avait annoncé qu'au total, 350 directeurs d'établissements scolaires ont été démis de leurs fonctions outre le gel de salaire 17.000 enseignants. « Nous allons soulager le ministre de ces révocations et de ces signatures ! Dans toutes les régions où on a été, il y a eu des démissions collectives, car le ministre disait, il y a quelvue temps, que les retenues sur salaire étaient illégales et immorales et qu'il s'agit d'une politique pour affamer les instituteurs », a-t-il indiqué. Pour lui, le ministre veut « déplacer la crise à la rentrée scolaire avec de nouvelles manœuvres et pour alléger la pression sur ses épaules ». Et d'ajouter : « Nos principes sont immuables, la fédération va poursuivre son militantisme pour réaliser ses revendications, le ministre n'a pas de solution que de s'asseoir sur la table des négociations ! »
Ikbel Azzabi a assuré que « l'escalade sera contrée par l'escalade surtout que le ministre a assassiné la prochaine rentrée : il y a mis fin avant même qu'elle ne commence, avec ses décisions (révocations et retenues des salaires) ».
Rappelons que le syndicaliste avait soutenu lors de la première vague de révocation qu'avec son attitude et ses décisions, Mohamed Ali Boughdiri est décidé à faire un carnage dans le secteur.