Le président du Syndicat des pharmaciens d'officine de Tunisie, Naoufel Amira a indiqué que le manque de médicament résultait des obstacles auxquels la Pharmacie centrale faisait face depuis un certain moment. Il a affirmé que la pénurie de médicaments à conduit à la création d'une forme de marché parallèle de ces produits. Il a déploré le manque de réaction de la part du ministère de la Santé à ce sujet. Intervenant le 18 août 2023 durant « La Matinale » de Wissal Kassrawi Gharbi sur Shems Fm, Naoufel Amira est revenu sur la question du déficit de la Pharmacie centrale et de la réforme des caisses sociales. Il a expliqué que les pharmaciens avaient demandé la dissociation du système des retraites du système médical. « Ceci n'a pas eu lieu. L'approche est la même. Elle ne peut plus continuer à fonctionner de la sorte… La Pharmacie centrale compense, mais il n'y a pas d'intervention de l'Etat, c'est-à-dire que la Pharmacie centrale utilise ses propres moyens… Ceci permet de garantir une stabilité des prix… Néanmoins, ce système a atteint sa fin… Il y a un problème au niveau du système des compensations et du lien entre la couverture médicale et la retraite », a-t-il critiqué. Naoufel Amira a évoqué la pénurie des médicaments importés et l'impact du gel des prix. La Pharmacie centrale compense, mais il n'y a pas d'intervention de l'Etat, c'est-à-dire que la Pharmacie centrale utilise ses propres moyens… En raison de cela, les producteurs évitent de produire certains médicaments. Naoufel Amira a considéré que la Tunisie devait lever la compensation appliquée aux médicaments ayant un générique produit en Tunisie. Il a, aussi, appelé à dissocier le système de retraite du système de couverture médicale. Il a assuré que la Cnam était efficace et pouvait fonctionner correctement. Le président du Syndicat des pharmaciens d'officine a déploré l'absence de réforme à ce niveau. La mise en place de contribution sociale de solidarité et la hausse de l'âge du départ à la retraite n'ont pas eu d'impact. Il n'y a pas, selon lui, une hausse considérable des revenus de la Pharmacie centrale de façon à débloquer la situation.