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JCC 2023 : silence, on ne tourne pas !
Publié dans Business News le 25 - 10 - 2023

A une dizaine de jours du lancement de la 34e édition des Journées cinématographiques de Carthage, la nouvelle de l'annulation de ce festival est tombée comme un coup de massue sur les organisateurs et les amateurs de cinéma. Le ministère des Affaires culturelles a décrété l'annulation des JCC laissant la foule dans l'incompréhension la plus totale. Les motifs ? « La solidarité avec le peuple palestinien, victime de crimes de guerre et d'un blocus illégal et inhumain ».

L'émoi était grand dans le secteur artistique. Plusieurs personnalités, syndicats et organisations opérant dans le domaine n'ont pas hésité à dénoncer une décision unilatérale injuste envers les équipes qui ont travaillé pendant des mois sur cette édition qui devait se tenir du 28 octobre au 4 novembre 2023.

« Stupide ! ». C'est ainsi que le journaliste, critique de cinéma, universitaire et écrivain, Khémais Khayati, a qualifié l'annulation du festival. « L'Arabie saoudite organise son festival de la mer Rouge. La Tunisie annule le festival de Carthage. La décision d'annulation est stupide », a-t-il écrit. « Fes organise son festival... Et Tunis annule ses JCC... Quelle idiotie! », a-t-il ajouté.

La médecin Aida Borgi a, elle aussi, exprimé son mécontentement en s'interrogeant sur cette annulation « injustifiée » à son sens. « Voulez-vous annuler les rencontres scientifiques, les cours, fermer les universités et les maisons de culture pour ensuite pleurer notre malheureux sort ? », a-t-elle écrit sur Facebook avant d'ajouter « la guerre contre l'entité sioniste nous ne pouvons la gagner sauf si nous nous orientons vers la science, la recherche, la culture et la prospérité économique ».

La productrice et animatrice de la Radio nationale, Ameni Boulares a, de son côté, signalé son incompréhension. « Nous sommes tous avec la cause palestinienne ! Mais à mon avis, la décision d'annuler les Journées cinématographique de Carthage est arbitraire », a-t-elle écrit notant que l'annulation des JCC en particulier soulève beaucoup d'interrogations. « Le cinéma est une pensée, une lutte », a-t-elle affirmé dans une autre publication saluant le communiqué paru mardi des associations et syndicats du secteur cinématographique. Ceux-ci ont, rappelons-le, exprimé un refus catégorique de la décision du ministère des Affaires culturelles la qualifiant d' « inattendue et arbitraire ».

Ce communiqué signé par le Syndicat indépendant des réalisateurs-producteurs (SIRP), la Fédération Tunisienne des Ciné-Clubs (FTCC), la Fédération Tunisienne des Cinéastes Amateurs (FTCA), l'Association des Cinéastes Tunisiens Indépendants (ACTI), l'Association des réalisateurs de films Tunisiens (ARFT), l'Association Tunisienne de la Promotion de la Critique Cinématographique (ATPCC) intervient 24 heures après que le Comité d'organisation des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) a confirmé « au nom de tout ce que représentent les JCC pour l'Histoire, les créateurs et le public, que la session était techniquement prête ».

« La liste des films en compétition pour les fictions et les documentaires a déjà été publiée, de même que l'annonce de la suppression de tout aspect festif pour cette session en solidarité avec le peuple palestinien. Les supports du festival ayant été mis aux couleurs du drapeau palestinien. La totalité des films concernés sont présents à Tunis, prêts à être projetés dans les salles », a-t-il précisé. Le communiqué du comité d'organisation des JCC reste, cependant, silencieux quant à la décision d'annulation. Il ne la conteste même pas. Un silence que plusieurs ont condamné en mettant en garde contre les répercussions de l'annulation du festival.

Outre les préjudices irréversibles sur l'avenir du cinéma national – que le ministère n'a pas calculés, de toute apparence – les personnalités et organisations qui ont condamné la décision des Affaires culturelles ont relevé le rôle salutaire que peut jouer la culture et ce festival en particulier en ces temps de guerre. Les JCC constituent, à leur sens, « un podium pour valoriser les cinéastes arabes et africains, un pôle et un symbole du cinéma libre et militant dans la région du Sud ».

La programmation du festival inclut, en effet, la projection d'un film du cinéma palestinien 'Jenine 2023' du cinéaste Mohamed Bakri, en première mondiale. Un geste que, visiblement, le ministère des Affaires culturelles n'a pas pris en considération ignorant totalement le pouvoir de l'image dans la défense de la cause palestinienne et le message que porte le film de Mohammed Bakri. « Jenine 2023 » retrace, notons-le, une parcelle des crimes que perpétue Israël contre le peuple palestinien depuis des décennies ; « les confrontations meurtrières de 2002 entre les forces de l'occupation et les Palestiniens à Jénine, dans la bande de Gaza ».

Le ministère n'a, notons-le, toujours pas réagi aux appels pour maintenir les JCC.


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